Incertitudes sur le sort des 7 Français enlevés au Cameroun

L’incertitude demeure sur le sort de la famille française, dont 4 enfants, un mois après leur enlèvement dans le nord du Cameroun, alors que le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius, a rappelé que « tous les moyens sont mobilisés » pour les retrouver, au cours d’une visite au Cameroun et au Nigeria ce week-end.

Des policiers camerounais à proximité du véhicule de la famille française, le 19 février 2013. © AFP

Des policiers camerounais à proximité du véhicule de la famille française, le 19 février 2013. © AFP

Publié le 17 mars 2013 Lecture : 2 minutes.

L’incertitude demeure sur le sort de la famille française, dont 4 enfants, un mois après leur enlèvement dans le nord du Cameroun, alors que le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius, a rappelé que "tous les moyens sont mobilisés" pour les retrouver, au cours d’une visite au Cameroun et au Nigeria ce week-end. Le dossier des otages a été au centre des discussions du chef de la diplomatie française avec le président camerounais Paul Biya et son homologue nigérian Goodluck Jonathan, mais aucune information précise n’a filtré à l’issue de ces entretiens.

"Le plus grand souhait, le seul souhait, que nous pouvons formuler, c’est de les retrouver vite et vivants. Tous les moyens sont mobilisés à cette fin. Les moyens de la France et les moyens des pays concernés (…) C’est légitime que le gouvernement de la République se mobilise et c’est le sens de ma visite", a déclaré M. Fabius à la communauté française de Yaoundé vendredi.

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Interrogé par des journalistes sur le sort des otages, le chef de la diplomatie française, qui s’est ensuite rendu au Nigeria voisin où sont probablement retenus les otages, a répété plusieurs fois une formule déjà employée à Yaoundé. Il a dit agir avec "détermination et discrétion" sans donner plus de détails.

La famille Moulin-Fournier, qui compte quatre enfants âgés de 5 à 12 ans, a été enlevée le 19 février dans le nord du Cameroun à Dabanga sur une route longeant la frontière avec le Nigeria. Ces expatriés basés à Yaoundé étaient en vacances, et venaient de visiter le parc national de Waza, réputé pour ses nombreux animaux. Il s’est agi du premier enlèvement de Français depuis le début de la guerre lancée par la France le 11 janvier au Mali pour déloger des groupes islamistes armés qui occupaient le nord du pays.

Le 25 février, des individus se réclamant du groupe islamiste nigérian Boko Haram ont diffusé sur Youtube une vidéo montrant cette famille, en exigeant la libération de jihadistes détenus au Nigeria et au Cameroun contre celle des otages.

Ces dernières années, les attentats-suicides, assassinats et explosions attribués à la secte islamiste Boko Haram et leur répression sanglante par les forces de l’ordre nigériane ont fait environ 3.000 morts depuis 2009. Le groupe islamiste est difficile à définir, d’autant qu’il serait composé de plusieurs factions et que ses revendications ont changé plusieurs fois. Aussi, des bandes criminelles mènent régulièrement des attaques attribuées à tort à Boko Haram.

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Boko Haram n’a jamais revendiqué d’enlèvements, alors que le groupe Ansaru, qui serait une faction dissidente de Boko Haram, selon certains spécialistes de la région, a déjà revendiqué l’enlèvement de l’ingénieur français Francis Collomp, en décembre.

Dans le communiqué envoyé par Ansaru à la presse, "le rôle majeur de la France dans l’attaque (planifiée) contre l’Etat islamique dans le Nord du Mali", avait été cité comme l’une des causes de l’enlèvement. Ansaru avait également revendiqué l’enlèvement de sept employés étrangers d’une société libanaise, en février, et a annoncé la semaine dernière leur exécution.

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Avec les sept personnes enlevées au Cameroun, quinze otages français sont détenus en Afrique.
 

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