Otages français : Laurent Fabius est au Nigeria

Le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius, au Nigeria pour parler des otages français retenus dans le pays, a exprimé samedi à Abuja la « détermination » de la France à combattre les « groupes terroristes ».

Des policiers camerounais à proximité du véhicule de la famille française, le 19 février 2013. © AFP

Des policiers camerounais à proximité du véhicule de la famille française, le 19 février 2013. © AFP

Publié le 16 mars 2013 Lecture : 2 minutes.

Le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius,au Nigeria pour parler des otages français retenus dans le pays, a exprimé samedi à Abuja la "détermination" de la France à combattre les "groupes terroristes". M. Fabius, qui arrivait du Cameroun, s’est exprimé devant la communauté française avant de s’entretenir avec le président nigérian Goodluck Jonathan plus tard dans l’après-midi.

Evoquant les huit otages français retenus au Nigeria –l’ingénieur enlevé en décembre à Kastina (Nord Est) et la famille enlevée au Cameroun voisin en février– il a estimé que c’était "un traumatisme pour tout le monde" et notamment pour les Français du Nigeria à qui il est venu apporter son soutien.
Interrogé par des journalistes sur le sort des otages, le chef de la diplomatie française a répété plusieurs fois une formule déjà employée à Yaoundé. Il a dit agir avec "détermination et discrétion" sans donner plus de détails.

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Faisant un parallèle avec l’intervention militaire française au Mali, où les troupes nigérianes sont également présentes, M. Fabius a estimé que des connexions entre les différents groupes extrémistes de la région avaient été découvertes. "Et donc ce combat contre les groupes terroristes il faut le mener", a-t-il déclaré, "avec détermination et (…)partout".

La famille Moulin-Fournier, qui compte quatre enfants âgés de 5 à 12 ans, a été enlevée le 19 février dans le nord du Cameroun, sur une route longeant la frontière avec le Nigeria. Le 25 février, des individus se réclamant du groupe islamiste Boko Haram ont diffusé sur Youtube une vidéo montrant cette famille, en exigeant la libération de prisonniers détenus au Nigeria et au Cameroun contre celle des otages.

L’enlèvement de l’ingénieur Francis Collomp, en décembre, avait été revendiqué par Ansaru, un groupe considéré comme une faction dissidente de Boko Haram. Dans le communiqué envoyé par Ansaru à la presse, "le rôle majeur de la France dans l’attaque (planifiée) contre l’Etat islamique dans le Nord du Mali", avait été cité comme l’une des causes de l’enlèvement.

Ansaru avait également revendiqué l’enlèvement de sept employés étrangers d’une société libanaise, en février, et a annoncé la semaine dernière leur exécution. Boko Haram est tenu pour responsable de la mort de centaines de personnes dans le nord et le centre du Nigeria mais n’avait jamais revendiqué d’enlèvement d’étrangers auparavant.

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"On croit au Nigeria, c’est un de nos grands partenaires en Afrique", a déclaré M. Fabius. Mais "son développement est aussi lié à sa capacité à assurer une certaine sécurité".
 

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