Jean-Michel Nintcheu : « Nous avons battu Paul Biya en 1992 et nous pouvons le refaire »
Le député du Littoral, qui vient de quitter le SDF, espère toujours permettre à l’opposition de vaincre le RDPC et son probable candidat, Paul Biya, lors de la prochaine présidentielle au Cameroun. Il ne fait pas mystère de sa stratégie : une alliance avec Maurice Kamto. Entretien.
En ce 13 novembre, la terrasse de l’Hôtel des députés, qui surplombe le lac de Yaoundé, n’est pas des plus calmes. Alors que la session parlementaire du mois s’est ouverte quelques jours plus tôt à l’Assemblée nationale, nombre d’élus s’y attardent pour débattre des derniers événements et commenter, notamment, le renouvellement mouvementé du bureau du président de la chambre basse, Cavayé Yéguié Djibril.
Jean-Michel Nintcheu suit, lui, ces soubresauts avec le sourire. « Cela regarde le Rassemblement démocratique du peuple camerounais [RDPC, au pouvoir] », sourit-il, tout en sirotant un thé au citron. Le député du Littoral a d’autres préoccupations. Il vient en effet de quitter le Social Democratic Front (SDF) – dont Joshua Osih a été élu président et où il militait depuis près de trois décennies – pour prendre la tête du Front pour le changement au Cameroun (FCC).
Il se tourne désormais vers les prochaines échéances électorales et en particulier la présidentielle prévue en 2025, à laquelle Paul Biya devrait une nouvelle fois se présenter. Pour le vétéran de l’opposition, une seule stratégie pourrait permettre à ses troupes de renverser le pouvoir en place par les urnes : une alliance avec Maurice Kamto et son Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC). Il répond aux questions de Jeune Afrique.
Jeune Afrique : Vous venez de vous lancer dans une nouvelle aventure politique, en choisissant de militer pour le FCC et de quitter définitivement le SDF. Pour quelle raison ?
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