Syrie : Brahimi propose un dialogue inter-syrien dans un siège de l’ONU

Le médiateur de l’ONU pour la Syrie, Lakhdar Brahimi, a suggéré dimanche 17 février au Caire qu’un dialogue entre l’opposition et une délégation « acceptable » du régime de Damas se tienne dans un siège de l’ONU.

Le médiateur algérien Lakhdar Brahimi. © AFP

Le médiateur algérien Lakhdar Brahimi. © AFP

Publié le 17 février 2013 Lecture : 2 minutes.

"Si un dialogue est entamé dans l’un des sièges des Nations unies entre l’opposition et une délégation acceptable du gouvernement syrien, cela constituerait un début de sortie du tunnel obscur dans lequel se trouve la Syrie", a affirmé M. Brahimi dans une conférence de presse en référence au conflit qui ensanglante la Syrie depuis 23 mois.

M. Brahimi, qui s’exprimait aux côtés du chef de la Ligue arabe Nabil al-Arabi, n’a pas précisé de lieu spécifique pour la tenue de telles négociations. Il a estimé que l’offre de dialogue sous condition avec des représentants du régime lancée par le chef de l’opposition, Ahmed Moaz al-Khatib, "était toujours sur la table et le restera". "L’initiative de M. Khatib de dialoguer avec le régime syrien a ouvert une porte et a défié le gouvernement syrien de mettre en oeuvre ce qu’il répète sans cesse, qu’il est prêt au dialogue et à une solution pacifique", a ajouté M. Brahimi.

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Fin janvier, M. Khatib a affirmé qu’"en signe de bonne volonté", il était "prêt à des discussions directes avec des représentants du régime qui n’ont pas du sang sur les main", pour mettre fin à un conflit qui a fait 70.000 morts depuis le début de la révolte contre le régime en mars 2011. Damas avait répondu être prêt au dialogue mais sans "conditions préalables". L’opposition insiste pour que tout dialogue exclue le président Bachar al-Assad et les piliers de ses régime et qu’il aboutisse nécessairement à leur départ.

Inquiétudes au sujet des armes chimiques

Sur le terrain, trois Libanais chiites ont péri dans des combats en Syrie, au moment où le parti chiite est accusé par l’opposition syrienne d’"intervenir militairement" auprès du régime. "Trois Libanais chiites résidant en Syrie ont été tués et au moins 14 autres ont été blessés dans des affrontements avec les rebelles", a indiqué ce responsable, précisant qu’il s’agissait d’un acte d’"auto-défense".

Le responsables, s’exprimant sous couvert de l’anonymat, n’a pas voulu préciser s’il s’agit de membres du parti armé, indiquant que l’un des trois a déjà été enterré en territoire syrien. Le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, avait affirmé en 2012 que des membres de son parti combattaient les rebelles syriens mais à titre individuel et sans mandat de sa formation.

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Du côté israélien, on s’inquiète justement que les armes chimiques syriennes tombent dans les mains d’Al-Qaïda ou du Hezbollah libanais. "Pour le moment les armes chimiques détenues par la Syrie sont restées sous le contrôle du régime d’Assad", a affirmé à la radio militaire Amos Gilad, chargé des questions politiques au ministère de la Défense.

"Le régime syrien n’a pas permis aux forces insurgées de s’emparer de ces armes, mais le régime se trouve à un stade avancé de désintégration", a ajouté cet ancien général de réserve, selon qui "il faut ouvrir l’oeil à chaque instant car il y a des organisations terroristes qui se renforcent en Syrie, comme Al-Qaïda et le Hezbollah".

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