Guinée : le pouvoir revient sur sa décision d’interdire une marche d’opposants

Le pouvoir guinéen est revenu sur sa décision d’interdire une marche de l’opposition prévue lundi à Conakry pour exiger liberté et transparence dans les élections législatives, qui doivent se dérouler le 12 mai, selon un communiqué officiel reçu dimanche par l’AFP.

Le président guinéen Alpha Condé. © AFP

Le président guinéen Alpha Condé. © AFP

Publié le 17 février 2013 Lecture : 1 minute.

A l’issue d’une réunion ministérielle samedi autour du chef de l’Etat Alpha Condé, "le président de la République réaffirme son attachement au respect des droits et libertés constitutionnelles, notamment les libertés de manifester et de cortège, de réunion et défilés sur la voie publique, dans le strict respect de nos lois et règlements", souligne ce communiqué de la présidence.

"Par conséquent, la manifestation programmée" par l’ensemble des partis d’opposition "n’est pas interdite", ajoute le texte en ivitant "les organisateurs à prendre contact avec le ministre de l’Administration du territoire et celui de la Sécurité pour garantir un déroulement pacifique de la manifestation". Pour justifier l’interdiction, le ministre de l’Administration du territoire et de la décentralisation (Intérieur), Alhassane Condé, avait mis en avant la mort le 11 février de onze Guinéens dans un accident d’avion au Liberia, parmi lesquels de hauts responsables de l’armée, dont son chef d’état-major. "Le 18 février 2013, jour prévu pour les manifestations, coïncide avec le septième jour de la disparition de nos braves soldats", avait déclaré M. Condé, qui a également invoqué le "cinquième jour du carême chrétien". Plusieurs maires de communes de Conakry avaient invoqué les mêmes raisons pour interdire les manifestations dans les quartiers placés sous leur autorité.

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L’opposition, qui avait prévu d’organiser une marche le 7 février pour dénoncer "des fraudes" en préparation aux législatives de mai, avait accepté de la reporter une première fois pour faciliter la visite le même jour à Conakry de Sepp Blatter, président de la Fédération internationale de football (FIFA). Elle avait décidé de la tenir le 13 février, avant de la repousser une nouvelle fois en raison, cette fois, de l’accident d’avion au Liberia. En Guinée, les manifestations de l’opposition sont le plus souvent durement réprimées par les forces de l’ordre et émaillées de violences.

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