La Libye marque le deuxième anniversaire de sa révolte avec une sécurité renforcée

La Libye marque dimanche le deuxième anniversaire du début de la révolte qui a renversé le dictateur Mouammar Kadhafi, avec des mesures de sécurité draconiennes pour prévenir toute violence dans un pays en proie à l’insécurité.

Les Libyens célèbrent le 2e anniversaire du début de la révolte qui a renversé le dictateur Mou © AFP

Les Libyens célèbrent le 2e anniversaire du début de la révolte qui a renversé le dictateur Mou © AFP

Publié le 17 février 2013 Lecture : 1 minute.

Les autorités ont prévenu contre des tentatives de partisans de l’ancien régime de profiter de l’occasion pour "semer le chaos". Elles ont fermé les frontières terrestres alors que plusieurs vols internationaux ont été suspendus. Plusieurs groupes et organisations de la société civile, dont des partisans du fédéralisme dans l’est du pays, ont décidé de reporter leurs mouvements de protestation, initialement prévus à partir du 15 février, de crainte de violences.

Les festivités ont commencé dès vendredi à Tripoli et à Benghazi (est), deuxième ville du pays, où des milliers de personnes ont défilé à pied ou en voiture, brandissant des drapeaux libyens et scandant des slogans à la gloire des "martyrs de la révolution". Cette ambiance festive spontanée n’a pas empêché des manifestants à Benghazi, berceau de la révolte, de critiquer les nouvelles autorités, en réclamant en particulier plus de décentralisation du pouvoir et l’activation de l’armée et des services de sécurité.

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Aucun programme officiel n’est prévu pour ce deuxième anniversaire de la révolte, a affirmé le Premier ministre, Ali Zeidan, précisant que les "autorités préféraient laisser à la population le soin de fêter cette occasion à sa manière". Mais le président de l’Assemblée nationale, Mohamed al-Megaryef, est attendu dimanche à Benghazi où il doit prendre part aux festivités, selon une source à l’Assemblée.

Malgré les mesures draconiennes mises en place par les autorités qui ont mobilisé les services de sécurité ainsi que les ex-rebelles ayant combattu le régime de Mouammar Kadhafi, "la situation reste toujours imprévisible", a indiqué à l’AFP un diplomate en poste à Benghazi. "On prend toutes nos précautions. On ne sait jamais ce que pourrait arriver", a-t-il dit sous couvert de l’anonymat. Berceau de la révolte de 2011, Benghazi a connu une série d’attaques contre des intérêts occidentaux, des postes de police et des assassinats de responsables de la sécurité ou d’anciens rebelles et est devenue un repère pour les groupes jihadistes.

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