Au Nigeria, des milliers de détenus libérés pour désengorger les prisons
Plus de 4 000 détenus ont été libérés samedi 18 novembre dans le cadre d’un processus de désengorgement des prisons nigérianes.
« Nous avons annoncé la libération de 4 068 prisonniers (…) détenus en raison de leur incapacité à payer leurs amendes », a déclaré dimanche le ministre de l’Intérieur, Olubunmi Tunji-Ojo, dans un message posté sur le réseau social X (anciennement Twitter), après s’être rendu la veille au centre de détention de Kuje, près d’Abuja.
Recours excessif à la détention provisoire
« Seuls les détenus dont les amendes ne dépassent pas un million de nairas (soit 1 113 euros) ont été choisis pour bénéficier de cette libération de masse », a expliqué le porte-parole du ministère de l’Intérieur, Ajibola Afonja. Olubunmi Tunji-Ojo a ainsi annulé des amendes cumulant un montant total de 585 millions de nairas (soit 651 000 euros), a ajouté le porte-parole.
Cette décision s’inscrit dans le cadre d’un processus de désengorgement des prisons surpeuplées au Nigeria, voulu par le président Bola Ahmed Tinubu. Le chef de l’État souhaite à terme intégrer de nouvelles pratiques au sein du système carcéral, notamment l’activation de mesures non privatives de liberté.
Au Nigeria, le taux de surpopulation carcéral grimpe à 147%, en raison du recours excessif à la détention provisoire. Les détenus attendent souvent plusieurs années avant d’être jugés.
(Avec AFP)
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