Égypte : manifestation de soutien d’un parti islamiste au président Morsi

Des milliers de partisans de Mohamed Morsi ont manifesté vendredi au Caire pour dénoncer les violences, après des semaines d’affrontements meurtriers entre la police et des manifestants hostiles au président islamiste.

Des manifestants qui soutiennent le président Morsi dénoncent les violences, le 15 février 2013. © AFP

Des manifestants qui soutiennent le président Morsi dénoncent les violences, le 15 février 2013. © AFP

Publié le 16 février 2013 Lecture : 1 minute.

Le Parti de la construction et du développement, branche politique du groupe radical Gamaa Islamiya, avait appelé à ce rassemblement derrière le mot d’ordre "Ensemble contre la violence", accusant l’opposition, menée par les libéraux, d’être responsable des débordements. La principale coalition de l’opposition, le Front du salut national (FSN), est "responsable des violences, ils incitent les gens à haïr des islamistes", a déclaré Hamdi Ramadan, 45 ans. "Leurs appels à un départ de Morsi vont détruire le pays", a lancé Mohammed Abdel Dayem, 39 ans.

Les manifestants ont également appelé à la libération d’Omar Abdel Rahman, brandissant des portraits de ce cheikh aveugle détenu aux Etats-Unis pour son rôle dans les attentats du World Trade Center de 1993. "L’islam arrive", "Le Coran est notre Constitution!", ont aussi lancé des manifestants en se dirigeant vers le principal rassemblement près de l’université du Caire. "Morsi! Morsi!", criaient d’autres manifestants en agitant des drapeaux égyptiens et en brandissant des banderoles proclamant: "Non à la violence, oui à la charia". Les Frères musulmans, dont est issu le président Morsi, ont indiqué qu’ils se joindraient symboliquement à cette manifestation.

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Ces derniers mois, les affrontements, violents et parfois meurtriers, se sont multipliés entre policiers et manifestants qui réclament des réformes politiques et sociales et accusent le président Morsi d’avoir trahi la révolution. Les détracteurs du président lui reprochent de vouloir privilégier les intérêts des Frères musulmans, interdits pendant des décennies, jusqu’à la révolte populaire qui a provoqué la chute de Hosni Moubarak en février 2011.

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