La Chine plaide pour une « désescalade » à Gaza

La communauté internationale doit « agir d’urgence » pour mettre fin à la « catastrophe humanitaire » à Gaza, a déclaré lundi 20 novembre le ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi, à des diplomates de pays arabes et à majorité musulmane.

Le ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi, serre la main de son homologue palestinien Riyad al-Maliki le 20 novembre 2023, à Pékin. © Pedro PARDO / AFP

Le ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi, serre la main de son homologue palestinien Riyad al-Maliki le 20 novembre 2023, à Pékin. © Pedro PARDO / AFP

Publié le 20 novembre 2023 Lecture : 2 minutes.

« Œuvrons ensemble pour calmer rapidement la situation à Gaza et rétablir la paix au Moyen-Orient dès que possible », a déclaré Wang Yi. « Une catastrophe humanitaire se déroule à Gaza« , a-t-il encore déclaré aux hauts diplomates de la délégation, dont les ministres des Affaires étrangères de l’Autorité palestinienne, de l’Indonésie, de l’Égypte, de l’Arabie saoudite et de la Jordanie.

Promouvoir la « désescalade »

« La situation à Gaza affecte tous les pays du monde, remettant en question la notion du bien et du mal et les principes fondamentaux de l’humanité, a souligné Wang Yi. La communauté internationale doit agir de toute urgence et prendre des mesures efficaces pour empêcher que cette tragédie ne s’étende. »

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La guerre entre le Hamas et Israël a été déclenchée par l’attaque du mouvement islamiste palestinien, le 7 octobre, d’une ampleur inédite dans l’histoire d’Israël. Selon les autorités, 1 200 personnes ont été tuées et 240 autres prises en otages ce jour-là, en grande majorité des civils. En représailles, Israël a juré d’« anéantir » le Hamas, son armée pilonnant sans relâche le petit territoire. Mais l’ampleur des destructions et le bilan des victimes suscitent la réprobation d’une partie de la communauté internationale. Au total, 13 000 personnes ont été tuées dans les bombardements israéliens, dont plus de 5 500 enfants, selon le mouvement islamiste.

Selon Pékin, les discussions avec les ministres visent à « promouvoir une désescalade de l’actuel conflit israélo-palestinien, à protéger les civils et de résoudre équitablement la question palestinienne ». Depuis le début de la guerre, des responsables chinois appellent à un cessez-le-feu immédiat et au « retour au calme ».

Pékin avec les Palestiniens

Historiquement, la Chine a toujours été favorable aux Palestiniens et soutenu une solution à deux États. Wang Yi a fait valoir lundi auprès des diplomates que Pékin était « un bon ami et un frère des pays arabes et musulmans ». « Nous avons toujours fermement défendu les droits et les intérêts légitimes des pays arabes et musulmans, et nous avons toujours fermement soutenu les efforts du peuple palestinien pour restaurer ses droits et ses intérêts nationaux légitimes », a-t-il ajouté.

Depuis que la guerre a éclaté, Pékin « a non seulement contacté toutes les parties par des voies bilatérales pour promouvoir la paix et les pourparlers, mais a également eu recours aux plateformes multilatérales pour trouver un consensus et restaurer la paix », a rappelé Wang Yi.

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Le ministre palestinien des Affaires étrangères Riyad al-Maliki a, lui, accusé Israël de chercher à « mettre fin à la présence du peuple palestinien sur ce qui reste de sa terre historique ». Et le prince Faisal bin Farhan, chef de la diplomatie saoudienne, a déclaré que Riyad « cherchait davantage de coopération auprès de nos amis en Chine » en vue « d’oeuvrer pour mettre fin à cette crise et à cette grave situation le plus rapidement possible ».

(Avec AFP)

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