Cameroun : Eto’o dénonce la corruption de la Fédération, se dit victime de « menaces de mort »

La star camerounaise de football Samuel Eto’o a accusé les dirigeants de la Fédération camerounaise d’incompétence et de corruption et se dit victime de « menaces de mort », lors d’un échange vidéo avec des internautes publié mercredi sur le site internet camerounais Je Wanda.

L’international camerounais Samuel Eto’o. © AFP

L’international camerounais Samuel Eto’o. © AFP

Publié le 10 février 2013 Lecture : 2 minutes.

La star camerounaise de football Samuel Eto’o a accusé les dirigeants de la Fédération camerounaise d’incompétence et de corruption, se disant victime de "menaces de mort", lors d’un échange vidéo avec des internautes publié mercredi sur le site internet camerounais Je Wanda.

"Il y a certains Messieurs qui veulent continuer à gérer l’argent que nous autres (joueurs) nous générons pour voyager en première classe, construire de très belles maisons, rouler dans de belles voitures à la sueur de nos fronts", a déclaré le footballeur. "La réalité c’est que ces gens se remplissent les poches (…) chaque personne à la Fécafoot (Fédération camerounaise de football) se disent +moi je veux m’enrichir+", a répondu Samuel Eto’o aux internautes qui lui demandaient ce qui n’allait pas aujourd’hui dans le football camerounais.

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Pour Eto’o, il faut "chasser ces gens parce qu’ils ont montré leur incompétence (…) Les tontons, c’est bon là, vous avez assez mangé, laissez nous!" "Pour dénoncer tout ce que je dénonce là (…) j’ai été plusieurs fois menacé de mort", a également affirmé Eto’o.

L’international camerounais affirme être "gardé par des gendarmes" lorsqu’il se rend au Cameroun pour jouer avec les Lions indomptables (nom de l’équipe nationale). "Quelqu’un est devant ma porte jour et nuit, a-il assuré. Je ne peux même pas porter le maillot de l’équipe nationale du Cameroun, je suis obligé de venir avec mes maillots directement pris de l’usine de Puma parce qu’il faut me faire taire coûte que vale…"

D’après Eto’o, "il y a beaucoup de personnes qui sont mêlées à ça, vous ne savez pas d’où ils viendront pour essayer de m’assassiner". "Nous écouter et réécouter Eto’o (dans la vidéo). Il n’y a rien de concret dans ce qu’il a dit. Il n’a pas avancé un seul chiffre, un seul lieu, et encore moins un nom (concernant les menaces de mort)", a réagi Junior Bynyam, chargé de communication de la Fécafoot, joint par l’AFP samedi.

Après huit mois de suspension de l’équipe nationale pour le boycott d’un match amical contre l’Algérie, Eto’o avait été convoqué le 25 août, mais il avait fait savoir qu’il n’était pas disposé à revenir tant que certains problèmes n’étaient pas résolus, notamment "l’amateurisme et la mauvaise organisation" au sein de l’équipe.

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En septembre, il avait finalement annoncé son retour au sein de la sélection nationale, affirmant avoir été sollicité par le président Paul Biya. "Je suis revenu en équipe nationale parce que on me l’a demandé, parce que j’aime ce pays et parce que j’ai une cause à défendre (…) il est inadmissible qu’on gère notre football comme ça", a assuré le joueur.
 

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