Au Cameroun, nouvelle tuerie attribuée aux séparatistes anglophones dans l’Ouest

Dans l’ouest du pays, en proie à des affrontements réguliers entre forces de sécurité et séparatistes, un village a été pris pour cible par des indépendantistes armés.

Des soldats camerounais dans les rues de Bamenda, en région anglophone, en février 2021. © Franck Foute pour JA

Des soldats camerounais dans les rues de Bamenda, en région anglophone, en février 2021. © Franck Foute pour JA

Publié le 21 novembre 2023 Lecture : 1 minute.

Au moins neuf villageois ont été tués le 21 novembre par des séparatistes armés de la minorité anglophone dans une nouvelle attaque dans la région camerounaise de l’Ouest, où ces rebelles et l’armée s’affrontent régulièrement depuis sept ans.

Sept ans de conflit

À l’aube, les assaillants ont pris d’assaut le marché du village de Bamenyam, dans le département de Bamboutos. « Il y a neuf morts », a affirmé le préfet David Dibango, à la radio d’État CRTV. « J’ai compté neuf morts », a confirmé au téléphone à l’AFP un officier de gendarmerie ayant requis l’anonymat et qui attribue la tuerie aux « sécessionnistes ».

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Selon la CRTV, une femme figure parmi les personnes tuées à Bamenyam. Deux membres des forces de l’ordre qui ripostaient ont été blessés, selon ce média officiel et des boutiques ont été incendiées. Les séparatistes armés « étaient entrés dans le village la veille sur des motos », a précisé l’officier de gendarmerie.

« Puis ils avaient fait circuler un message demandant aux populations de rester chez elles le lendemain. Mais apparemment, des personnes qui n’étaient pas au courant sont sorties et ont été victimes des sécessionnistes », a-t-il assuré.

Ce village de la région Ouest est situé à la lisière de celle du Nord-Ouest, peuplée par la minorité anglophone du Cameroun. Depuis fin 2016, un conflit meurtrier oppose, dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, des groupes armés indépendantistes aux forces de sécurité, chaque camp étant régulièrement accusé de crimes contre les civils par les ONG internationales et l’ONU.

(Avec AFP)

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