Présidentielle ghanéenne : John Dramani Mahama a prêté serment après un scrutin contesté

Le président ghanéen, John Dramani Mahama, vainqueur de l’élection présidentielle du mois dernier, a prêté serment lundi 7 janvier. L’opposition, qui a contesté les résultats du scrutin devant les tribunaux, avait annoncé qu’elle boycotterait la cérémonie.

Le président ghanéen John Dramani Mahama, le 10 décembre 2012 à Accra. © AFP

Le président ghanéen John Dramani Mahama, le 10 décembre 2012 à Accra. © AFP

Publié le 7 janvier 2013 Lecture : 2 minutes.

M. Mahama, 54 ans, devenu président après la mort subite de son prédécesseur, John Atta Mills, en juillet, a remporté l’élection du 7 décembre avec 50,7% des voix contre 47,7% des voix pour le leader de l’opposition, Nana Akufo-Addo.

Les observateurs locaux et internationaux se sont accordés à qualifier le scrutin de "paisible" et de "transparent" dans un pays considéré comme une démocratie exemplaire au coeur d’une région, l’Afrique de l’Ouest, souvent secouée par des troubles politiques.

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"Un président mal élu" selon l’opposition

Mais le candidat de l’opposition, qui avait perdu face à M. Mills en 2008 à moins d’un pourcent près, a déposé une plainte devant la Cour Suprême, qui devrait se prononcer prochainement, dénonçant des irrégularités et réclamant d’être proclamé vainqueur.

Son parti, le NPP (Nouveau parti patriotique), a boycotté la cérémonie d’investiture de M. Mahama et a demandé à l’ancien président John Kufuor d’en faire autant.

"Nous ne voyons pas pourquoi nous prendrions part à l’investiture d’un président mal élu",a déclaré Perry Okudzeto, porte-parole du NPP, à l’AFP.

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Douze chefs d’Etat africains avaient prévu d’assister à la cérémonie d’investiture, dont les présidents nigérian Goodluck Jonathan et sud-africain Jacob Zuma, ainsi que des délégations des Etats-Unis et de l’Union Européenne.

Des balayeurs sétaient affairés dimanche dans les rues d’Accra, et des portraits de M. Mahama ornaient les grandes avenues de la capitale, alors que le square de l’indépendance, lieu de la cérémonie, était décoré en rouge, vert et or, les couleurs du Ghana.

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Selon le porte-parole de la police Freeman Tetty, 4.000 policiers ainsi que des soldats ont été déployés dans la ville pour l’événement.

Enjeux

L’un des grands eujeux du mandat à venir est la façon dont seront dépensés les revenus du pétrole, dont le Ghana est devenu producteur en 2010, alors que le pays, deuxième économie d’Afrique de l’Ouest, grâce à ses exportations d’or et de cacao, manque encore cruellement d’infrastructures de base dans certaines régions.

"La question cruciale (…) est de savoir comment va être gérée l’économie", estime le professeur Isaac Owusu-Mensah, de l’Université du Ghana. "Si (les revenus du pétrole) ne sont pas utilisés à bon escient, ça va poser problème".

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