Le footballeur Youcef Atal en garde à vue pour une publication sur le conflit à Gaza
Malgré des excuses et l’effacement de la vidéo incriminée, le joueur de Nice est suspendu jusqu’à nouvel ordre et une enquête est ouverte.
![Le défenseur algérien de Nice Youcef Atal au Stade du Moustoir à Lorient, le 20 août 2023. © LOIC VENANCE / AFP](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2023/11/24/youcef-atal.jpg)
Le défenseur algérien de Nice Youcef Atal au Stade du Moustoir à Lorient, le 20 août 2023. © LOIC VENANCE / AFP
Le footballeur de l’OGC Nice et international algérien Youcef Atal a été placé en garde à vue le 24 novembre, dans le cadre d’une enquête pour « apologie du terrorisme » pour une publication liée au conflit entre Israël et le Hamas.
Le footballeur avait partagé sur son compte Instagram une vidéo d’un prédicateur. Cette publication a été effacée par le joueur. Mais sur une vidéo que le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) a conservée, le prédicateur s’émeut du sort des civils à Gaza et appelle à « un jour noir pour les juifs » et à ce qu’ils ne puissent pas « hisser leur drapeau à Gaza ».
Le défenseur international algérien de 27 ans avait présenté des excuses mais le parquet, saisi par le préfet et le maire de Nice, a ouvert une enquête. Son club l’avait suspendu jusqu’à nouvel ordre et la commission de discipline de la Ligue de football professionnel (LFP) lui avait infligé sept matchs de suspension.
« Apologie du terrorisme »
En dépit des excuses du joueur, l’OGC Nice avait expliqué avoir fait le choix de « prendre immédiatement » des sanctions, « préalables » à celles que pourraient prendre les instances sportives ou judiciaires, « compte tenu de la nature de la publication partagée et de sa gravité ». Le procureur de Nice avait annoncé le 16 octobre l’ouverture d’une enquête pour « apologie du terrorisme » et « provocation à la haine ou à la violence en raison d’une religion déterminée ».
Dans l’après-midi, le joueur a été remis en liberté sous contrôle judiciaire, après avoir été mis en examen pour provocation à la haine raciale. Il scomparaîtra le 18 décembre devant le tribunal correctionnel et risque jusqu’à un an de prison et 45 000 euros d’amende.
(Avec AFP)
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