Sénégal : à l’école de Bia
Afin d’optimiser la maintenance de ses engins, l’entreprise belge Bia a ouvert un centre de formation à Dakar.
En matière de ressources humaines, Bia met la barre très haut. Il en a les moyens : le chiffre d’affaires du groupe belge spécialisé dans la distribution d’engins miniers a plus l'image." class="caption" style="margin: 3px; border: 0px solid #000000; float: right;" />que triplé ces quatre dernières années, pour atteindre 238 millions d’euros en 2012. Afin de poursuivre son expansion géographique – il est présent dans dix-sept pays d’Afrique de l’Ouest et d’Afrique centrale – et sectorielle – il vise désormais le marché des travaux publics -, le groupe s’appuie largement sur les compétences de ses collaborateurs africains. Il compte quelque 750 salariés disséminés à travers le continent, des techniciens congolais pour l’essentiel, du fait de l’implantation historique du groupe en RD Congo.
Face à la multiplication des projets miniers en Afrique de l’Ouest et à la sophistication des engins, la nécessité de former localement s’est imposée. « Notre activité étant la distribution de marques leaders – Komatsu, Sandvik, Bomag et Cummins -, il est logique de fournir un service de maintenance à la hauteur », résume Damien Van Miegroet, directeur régional de Bia pour le Sénégal, la Mauritanie, le Mali, la Guinée et la Sierra Leone. En 2009, l’équipementier a donc décidé d’ouvrir un centre de formation à Dakar – avec l’appui du constructeur Komatsu.
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Prérequis
« La formation de référence en termes de maintenance, qui rassemble huit techniciens maximum, dure neuf mois, alternant théorie et exercices pratiques à Dakar, et stages sur des sites miniers », précise le directeur régional. Les collaborateurs qui la suivent, de niveau BTS, ont été soumis à des tests pour vérifier qu’ils maîtrisent les prérequis nécessaires. Puis, à l’issue de la formation, leurs acquis sont passés au crible, avant que Komatsu leur délivre une attestation. Quelque 700 techniciens ont bénéficié des services de ce centre depuis son ouverture. Certains d’entre eux assurent par exemple la maintenance des équipements utilisés par le canadien Teranga Gold sur le site de la mine d’or de Sabodala, au Sénégal.
« Cette expérience leur ouvre de nouveaux horizons et leur permet de mieux valoriser leurs compétences au sein de l’entreprise », ajoute le directeur régional. Le centre propose aussi des enseignements à la carte, essentiellement à ses techniciens mais aussi à ses clients, allant de la gestion d’équipe à la négociation commerciale.
Si une formation sur les gros équipements miniers est d’ores et déjà proposée au Niger et en Zambie, le groupe réfléchirait à l’ouverture d’un deuxième training center « généraliste » sur le continent. « Et pourquoi pas, à terme, ouvrir nos cours à d’autres sociétés et devenir un centre d’excellence à Dakar ? » projette Damien Van Miegroet.
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