Le patron de la chaîne Ettounsiya TV suspend sa grève de la faim

Sami Fehri, patron de la chaîne tunisienne Ettounsiya TV incarcéré fin août dans une affaire de corruption et hospitalisé depuis deux jours, a suspendu samedi une grève de la faim entamée depuis 11 jours pour réclamer sa libération.

Sami Fehri, patron d’une télévision tunisienne, le 24 mars 2011. © AFP

Sami Fehri, patron d’une télévision tunisienne, le 24 mars 2011. © AFP

Publié le 29 décembre 2012 Lecture : 1 minute.

Sami Fehri, patron de la chaîne tunisienne Ettounsiya TV incarcéré fin août dans une affaire de corruption et hospitalisé depuis deux jours, a suspendu samedi une grève de la faim entamée depuis 11 jours pour réclamer sa libération. "Sami a arrêté samedi sa grève de la faim", a précisé à l’AFP sa soeur Salma.

Hospitalisé depuis jeudi en raison d’une dégradation de son état de santé, M. Fehri a été examiné par une équipe de médecin qui lui ont expliqué que ses jours étaient en danger, a indiqué de son côté sa femme Asma sur les ondes de la radio tunisienne Express FM. La veille, Mme Fehri a rencontré le chef du gouvernement l’islamiste Hamadi Jebali mais elle a refusé de dévoiler à la presse le contenu de cet entretien.

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La Cour de cassation a ordonné la libération de M. Fehri fin novembre, mais le parquet a empêché à deux reprises l’application de cette décision, assurant que la Cour de cassation n’était pas compétente. Inculpé de complicité de détournement de fonds publics, il risque 10 ans de prison dans le cadre d’une affaire de corruption remontant à l’époque du président déchu Zine El Abidine Ben Ali.

Le patron d’Ettounsiya et ses défenseurs évoquent "un acharnement judiciaire" en représailles à une émission satirique politique diffusée par la chaîne pendant l’été et suspendue, selon M. Fehri, sous la pression de responsables du parti islamiste Ennahda au pouvoir. Les autorités affirment vouloir "assainir" le secteur des complices du régime déchu, rappelant que M. Fehri était un associé de Belhassen Trabelsi, beau-frère de Ben Ali aujourd’hui en fuite au Canada.

L’affaire a été renvoyée devant la chambre d’accusation pour le 3 janvier.

(avec AFP)

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