Présidentielle au Sénégal : Karim Wade bientôt candidat ?

Redevenu éligible depuis août, l’opposant a déposé la caution exigée pour se présenter. Il vit en exil au Qatar depuis 2016.

Marche d’opposants sénégalais réclamant la fin des poursuites contre Khalifa Sall et Karim Wade, à Dakar, le 29 novembre 2018. © Seyllou/AFP

Publié le 28 novembre 2023 Lecture : 1 minute.

Le 27 novembre, l’opposant sénégalais Karim Wade a fait un pas vers la présidentielle de 2024 en déposant la caution exigée pour se présenter, malgré les incertitudes qui entourent toujours la date de son retour au Sénégal.

Karim Wade, 55 ans, fils et ancien ministre de l’ex-président Abdoulaye Wade (2000-2012), a fait déposer la caution de 30 millions de F CFA (45 000 euros) à la Caisse des dépôts et consignations (CDC), selon Nafissatou Diallo, responsable de la communication du Parti démocratique du Sénégal (PDS).

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Le PDS a désigné Karim Wade comme son candidat à la présidentielle du 25 février, désignation qu’il a acceptée de longue date. Mais les interrogations subsistent sur les implications légales d’une condamnation ancienne de Karim Wade, sur sa faculté à rentrer au pays et à obtenir du fisc le quitus indispensable à sa candidature.

Exil

Karim Wade a été condamné en 2015 à six ans de prison ferme pour enrichissement illicite. Détenu pendant plus de trois ans, il été gracié en 2016 par le président Macky Sall, et vit depuis en exil au Qatar. Sa condamnation l’a empêché d’être candidat à la présidentielle de 2019, remportée par Macky Sall.

L’Assemblée nationale a voté en août une loi rendant leur éligibilité à Karim Wade ainsi qu’à une autre figure de l’opposition, l’ancien maire de Dakar Khalifa Sall, à la suite d’un dialogue politique initié par le président sénégalais et boycotté par une partie de l’opposition.

Khalifa Sall avait été reconnu coupable en 2018 d’ « escroquerie aux deniers publics », de « faux et usage de faux dans des documents administratifs » et de « complicité en faux en écriture de commerce » et condamné à cinq ans de prison. Emprisonné en 2017, il a recouvré la liberté en 2019 après avoir lui aussi bénéficié d’une grâce présidentielle.

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(Avec AFP)

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