Liberté provisoire pour huit détenus proches de Gbagbo

La justice ivoirienne a accordé la liberté provisoire à huit personnalités proches de l’ex-président Laurent Gbagbo, détenues après la crise postélectorale de 2010-2011, a annoncé jeudi le ministère de la Justice.

Gilbert Marie Aké N’Gbo, l’ex-Premier ministre de Laurent Gbagbo. © Reuters

Gilbert Marie Aké N’Gbo, l’ex-Premier ministre de Laurent Gbagbo. © Reuters

Publié le 21 décembre 2012 Lecture : 1 minute.

« La justice a répondu favorablement aux demandes de liberté provisoire de ces huit personnalités, dont l’ex-Premier ministre de M. Gbagbo, Gilbert Marie Aké N’Gbo, et son ancien ministre de l’Économie, Désiré Dallo », selon un communiqué du ministère lu sur la télévision publique RTI.

Parmi les détenus concernés figurent aussi l’ex-ministre de la Lutte contre le sida, Christine Adjobi, malade depuis des mois, l’ancien chef de milices de l’Ouest, Maho Glofiéhi, et une figure syndicale, Mahan Gahé. « Une neuvième personnalité bénéficie aussi de la liberté provisoire », a indiqué à l’AFP une source judiciaire.

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Ces mesures de liberté provisoire, accordées juste avant les fêtes de fin d’année, marquent une volonté d’apaisement de la part du régime du président Alassane Ouattara, qui était de plus en plus souvent exhorté par ses partenaires extérieurs à des gestes de réconciliation envers l’opposition.

Regain de tensions

Le climat politique a connu un regain de tensions à la suite d’attaques souvent meurtrières commises contre les forces de sécurité et des sites sensibles, essentiellement entre août et octobre. Le gouvernement les a imputées à des partisans de l’ex-chef de l’État, ce que le camp Gbagbo a démenti.

La plupart des personnalités dont la libération a été annoncée jeudi avaient été arrêtées et inculpées, notamment d’atteinte à la sûreté de l’État et d’infractions économiques, à la fin de la crise de décembre 2010-avril 2011.

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Née du refus de Laurent Gbagbo de céder le pouvoir à Alassane Ouattara après sa défaite à la présidentielle de novembre 2010, la crise a fait quelque 3 000 morts et a été l’aboutissement d’une décennie de tourmente politico-militaire.

 

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