À Gaza, sixième jour de trêve et nouvelles libérations d’otages
Les échanges entre prisonniers palestiniens et otages israéliens continuent. Washington fait pression pour que, si l’offensive militaire devait reprendre, elle évite les déplacements massifs de population.
Le 28 novembre, douze otages libérés dans la bande de Gaza sont revenus en Israël via l’Égypte, dans des véhicules du Comité international de la Croix-Rouge (CICR). Le convoi transporte douze otages, « dix Israéliens et deux étrangers », a indiqué l’armée israélienne dans un communiqué. Chaque jour depuis le 24 novembre, le Hamas libère une dizaine de femmes et d’enfants enlevés lors de son attaque sanglante du 7 octobre en Israël, en échange de la libération de trois fois plus de prisonniers palestiniens. Jusqu’à présent, 50 personnes avaient été libérées, Israéliens et binationaux, dans le cadre de cet accord. En outre, 19 otages étrangers ont été libérés par le mouvement islamiste palestinien, hors du cadre de cet accord.
Trente prisonniers palestiniens, tous des femmes et des jeunes de moins de 19 ans, ont eux aussi été libérés le 28 novembre par Israël.
Aide américaine
Le premier avion militaire américain chargé d’aide pour la bande de Gaza, sur trois prévus, est arrivé le 28 novembre en Égypte, au moment où Washington affiche sa volonté de répondre à la crise humanitaire dans le territoire palestinien en guerre.
« Les besoins humanitaires à Gaza exigent de la communauté internationale qu’elle en fasse beaucoup plus. Les États-Unis sont engagés dans cet effort », a affirmé Jake Sullivan, conseiller à la sécurité nationale du président Joe Biden. Ce dernier, accusé par des activistes de sacrifier les Palestiniens au nom du soutien à Israël, s’efforcera de « mobiliser la communauté internationale pour qu’elle augmente d’urgence son soutien » à Gaza, a ajouté Jake Sullivan dans un communiqué.
Les avions, dont les deux autres suivront « dans les prochains jours », sont chargés d’aide médicale et alimentaire ainsi que d’équipements pour l’hiver, qui seront distribués par les Nations unies, selon des responsables de la Maison Blanche. D’après eux, Joe Biden, qui se présente comme le premier soutien d’Israël, est aussi « le fer de lance des efforts internationaux de réponse à la crise humanitaire à Gaza ».
Éviter de nouveaux déplacements
Israël et le Hamas ont décidé de prolonger la trêve observée depuis le 24 novembre à Gaza. « Nous avons fait savoir très clairement que lorsque cette phase de libération des otages sera terminée, la cadence actuelle (d’acheminement d’aide), ou idéalement des cadences supérieures, doit être maintenue », a expliqué un responsable américain, qui n’a pas souhaité être identifié. Il a toutefois jugé que le rythme actuel de 240 camions par jour n’était « pas suffisant pour retrouver un semblant de vie quotidienne pour les civils » et qu’il faudrait passer à une nouvelle phase impliquant l’entrée de « marchandises commerciales », pour arriver à entre 300 et 400 camions par jour.
Selon la même source, les autorités américaines ont fait savoir à Israël qu’il était « très important » que leur offensive militaire, quand elle s’étendra au sud du territoire palestinien, soit menée de manière à éviter « de nouveaux déplacements importants de population ». Un tel scénario « dépasserait les capacités de n’importe quel réseau d’aide humanitaire », a-t-il estimé.
(Avec AFP)
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