Burkina Faso : le parti de Compaoré obtient une large victoire aux municipales

Le parti du président burkinabè Blaise Compaoré, qui a conservé la majorité absolue à l’issue des législatives du 2 décembre, a remporté aussi une très large victoire aux municipales le même jour, a annoncé samedi la commission électorale.

Blaise Compaoré dépose son bulletin dans l’urne lors des élections générales à Ouagadougou. © AFP

Blaise Compaoré dépose son bulletin dans l’urne lors des élections générales à Ouagadougou. © AFP

Publié le 9 décembre 2012 Lecture : 1 minute.

Le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) de M. Compaoré, au pouvoir depuis le putsch de 1987, a obtenu 12.340 conseillers municipaux, soit plus de 66% des 18.645 sièges à pourvoir, selon les résultats provisoires proclamés par Me Barthélémy Kéré, président de la Commission électorale nationale indépendante (Céni).

En seconde position est arrivé un parti de la majorité présidentielle, l’ADF-RDA (Alliance pour la démocratie et la fédération-Rassemblement démocratique africain), avec 1.746 conseillers.

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L’Union pour le changement (UPC) de Zéphirin Diabré, première force d’opposition dans la nouvelle Assemblée nationale, est à la troisième place avec 1.615 conseillers.

Le taux de participation a été très légèrement moins élevé qu’aux législatives, à 75,3%, lors de ces municipales pour lesquelles étaient appelés aux urnes quelque 4,3 millions d’électeurs.

"Fraudes" à Ouagadougou

Après la proclamation des résultats définitifs, les conseillers municipaux désigneront les maires des 367 communes du pays. Le parti présidentiel dirigeait déjà l’immense majorité des 351 municipalités, le nombre de mairies durant la mandature précédente.

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Le camp Compaoré a perdu du terrain aux législatives mais gardé la majorité absolue, avec 97 députés sur 127. L’UPC de l’ex-ministre Diabré s’est imposée en tête de l’opposition avec 19 députés, mais a dénoncé des "fraudes" à Ouagadougou.

Les législatives et municipales étaient le dernier grand rendez-vous électoral avant 2015, terme normal du dernier mandat de Blaise Compaoré, dont la succession hante le débat politique. Ces scrutins étaient aussi les premiers depuis les mutineries du premier semestre 2011 qui ont failli emporter le régime.

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