Zimbabwe : Mugabe veut que les entreprises étrangères cèdent 100% de leur capital à des Noirs

Le président zimbabwéen Robert Mugabe a demandé vendredi que les sociétés étrangères présentes dans le pays cèdent 100% de leur capital à des Zimbabwéens noirs, lors du congrès de son parti à Gweru (centre).

Le président zimbabwéen Robert Mugabe au congrès de son parti, à Gweru, le 7 décembre 2012. © AFP

Le président zimbabwéen Robert Mugabe au congrès de son parti, à Gweru, le 7 décembre 2012. © AFP

Publié le 8 décembre 2012 Lecture : 1 minute.

"J’ai dit au ministre des Mines que je crois maintenant que 51%, ça va comme ça. Passons à 100%!", a-t-il lancé devant les délégués, doublant les objectifs de la politique d’"indigénisation" qu’il a mise en place il y a deux ans.

Rejetant les critiques, il a estimé que "la notion qui veut que le capital soit plus important que tout autre facteur est un non-sens".

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Les entreprises étrangères sont toujours les bienvenues au Zimbabwe, a-t-il dit, mais elles doivent se conformer aux lois du pays. "Si vous ne voulez pas suivre les règles, allez-vous en!", a-t-il lancé.

"Oui, amenez votre propre capital, vous pourrez faire des affaires, mais la terre est à nous", a encore déclaré le vieux président, âgé de 88 ans, sans expliquer comment les étrangers pouvaient "amener" leur capital s’ils devaient ensuite le céder.

Loi d’"indigénisation"

La loi d’"indigénisation", adoptée il y a deux ans, enjoint pour l’instant aux compagnies étrangères de céder 51% de leurs parts à des Zimbabwéens noirs, afin de lutter contre les inégalités entre Noirs et Blancs dans le pays.

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Elle est l’une des principales pommes de discorde opposant M. Mugabe à son adversaire et néanmoins Premier ministre Morgan Tsvangirai, qu’il devrait à nouveau affronter dans les urnes l’an prochain.

M. Tsvangirai a encore estimé fin novembre que cette politique faisait fuir les investisseurs. Selon le ministre de l’Economie Tapiwa Mashakada –membre du parti de M. Tsvangirai–, les investisseurs évitent désormais le Zimbabwe, au profit de l’Angola ou du Mozambique.
 

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