Reprise des combats à Gaza, la trêve toujours en discussion
Le secrétaire d’État américain en visite à Tel-Aviv et Ramallah a appelé à la création de zones sûres pour les Gazaouis. Et a plaidé pour que justice soit faite contre les colons qui commettent des violences en Cisjordanie.
Alors que les frappes aériennes et les tirs d’artillerie israéliennes ont repris sur la ville de Gaza en ce 1er décembre, les négociations sur la trêve à Gaza avec les médiateurs qatari et égyptien se poursuivent.
Dans le cadre d’accord, huit otages ont été libérés par le Hamas au septième jour de la trêve à Gaza, dont des ressortissants d’Uruguay, du Mexique et de Russie. « Les huit citoyens israéliens libérés aujourd’hui dans le cadre de l’accord comprennent deux mineurs et six femmes », a encore dit le porte-parole du ministère qatari des Affaires étrangères, Majed Al-Ansari. Trente Palestiniens devaient être libérés des prisons israéliennes en échange d’un total de 10 otages à Gaza.
Création de zones sûres
En déplacement au Proche-Orient, Antony Blinken a mené d’intenses consultations avec des responsables israéliens et palestiniens, plaidant pour la reconduction de la trêve à Gaza tout en réaffirmant le « droit d’Israël à se défendre » mais dans « le respect du droit humanitaire international ». Le secrétaire d’État américain a appelé Israël à créer des zones « sûres » pour les civils dans le sud et le centre de la bande de Gaza en cas de reprise des combats entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas.
Lors d’entretiens avec le Premier ministre Benyamin Netanyahou à Jérusalem, il a jugé « impératif de tenir compte des besoins humanitaires et de protection des civils dans le sud de la bande de Gaza avant d’y mener des opérations militaires », selon un compte-rendu du département d’État. « Des plans de protection humanitaire des civils doivent être mis en place afin de minimiser les morts de Palestiniens innocents. Cela signifie prendre des mesures plus efficaces pour protéger la vie des civils, notamment en désignant clairement et précisément des zones et lieux dans le sud et le centre de Gaza où ils peuvent être en sécurité et à l’abri de la ligne de feu », a-t-il déclaré au cours d’une conférence de presse à Tel-Aviv.
Les États-Unis craignent qu’une reprise des combats et surtout leur extension dans le sud de la bande de Gaza ne prennent au piège des centaines de milliers de civils qui y sont déplacés, comme cela s’est passé dans le nord, un scénario que Blinken a dit ne pas vouloir voir « répéter ». En privé, des diplomates américains ne cachent pas que la succession de visites du secrétaire d’État en Israël vise en partie à maintenir la pression sur l’allié israélien, sans pour autant lui dicter la conduite de la guerre.
Sécurité et liberté en Cisjordanie
Le chef de la diplomatie américaine a également exhorté la justice israélienne à traduire « les colons extrémistes qui commettent des actes de violence contre les Palestiniens en Cisjordanie », alors que les violences se sont multipliées depuis le début de la guerre dans ce territoire palestinien occupé par Israël. Le chef de la diplomatie américaine s’est rendu en convoi blindé à Ramallah, en Cisjordanie occupée, pour y rencontrer le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas.
Les deux responsables ont « discuté du besoin urgent de mesures visant à améliorer la sécurité et la liberté pour les Palestiniens en Cisjordanie », selon un communiqué du département d’État, qui réaffirme l’engagement des États-Unis pour des « mesures tangibles » envers un État palestinien. Le président Abbas a « souligné le besoin d’urgent d’en arriver à un cessez-le-feu complet dans la bande de Gaza », a plaidé pour « l’acheminement d’aide humanitaire supplémentaire », et rappelé que ce territoire était une « partie intégrale de l’État de Palestine ».
(Avec AFP)
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