Au Sénégal, rejet de la caution de Sonko pour sa candidature

La Caisse des dépôts et consignations dit avoir retourné le chèque déposé au nom de l’opposant parce qu’il n’aurait pas reçu ses fiches de parrainages.

Ousmane Sonko salue ses partisans lors d’un meeting à Ziguinchor, le 24 mai 2023. © MUHAMADOU BITTAYE/AFP

Ousmane Sonko salue ses partisans lors d’un meeting à Ziguinchor, le 24 mai 2023. © MUHAMADOU BITTAYE/AFP

Publié le 1 décembre 2023 Lecture : 2 minutes.

Le 30 novembre, l’État du Sénégal a rejeté la caution déposée par l’opposant Ousmane Sonko pour concourir à la présidentielle de 2024 estimant, que radié des listes électorales, il n’est pas « éligible » à cette formalité exigée pour être candidat.

Au cœur d’un bras de fer avec l’État de plus de deux ans qui a déclenché plusieurs épisodes de troubles meurtriers, Ousmane Sonko, a fait déposer un chèque d’un montant de 30 millions de F CFA (45 000 euros) à la Caisse des dépôts et consignations (CDC), a rapporté El Malick Ndiaye, responsable de sa communication.

la suite après cette publicité

Contactée par l’AFP, la CDC a indiqué avoir ensuite « retourné, par voie d’huissier, le chèque déposé » pour la caution de l’opposant. « Après vérification, on s’est rendu compte qu’il n’a pas reçu ses fiches de parrainages », une étape essentielle pour être candidat. « Il ne fait donc pas partie des personnages éligibles » au dépôt de la caution, a expliqué Mactar Diop, responsable de la communication de la CDC.

Fiches de parrainages

Ousmane Sonko a été radié des listes électorales à la suite de sa condamnation en juin à deux ans de prison ferme pour « corruption de la jeunesse » et, arguant de cette décision de justice, l’administration refuse de lui délivrer des fiches de parrainages. L’opposant y voit le fruit d’une machination visant à l’écarter de la présidentielle. Le pouvoir se défend de toute instrumentalisation de la justice. La radiation de Sonko le rend inéligible si elle est confirmée. Elle donne lieu à une nouvelle bagarre judiciaire menée par ses avocats contre l’État.

L’opposant a bénéficié en octobre de la décision d’un juge en Casamance qui ordonnait sa réinscription sur les listes électorales et le remettait donc en course pour la magistrature suprême. Mais la Cour suprême a cassé cette décision en novembre et dit que l’affaire devait être rejugée, à une date qui n’a pas été précisée. Ses avocats ont introduit un recours contre l’arrêt de la Cour suprême. Ce recours « va tout remettre en ordre », a dit El Malick Ndiaye.

« Ousmane Sonko est toujours juridiquement électeur et éligible, donc fondé en droit d’être candidat », selon Me Ciré Clédor Ly, un de ses avocats.

la suite après cette publicité

(Avec AFP)

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image

La rédaction vous recommande

Contenus partenaires