L’ONU dénonce torture et détentions arbitraires en Côte d’Ivoire
Un haut responsable de l’ONU a affirmé samedi à Abidjan que des cas de torture et des détentions arbitraires se sont produits récemment en Côte d’Ivoire, où l’armée est accusée d’avoir commis de nombreuses exactions en réagissant à une vague d’attaques.
Un haut responsable de l’ONU a affirmé samedi à Abidjan que des cas de torture et des détentions arbitraires se sont produits récemment en Côte d’Ivoire, où l’armée est accusée d’avoir commis de nombreuses exactions en réagissant à une vague d’attaques.
"Il est hors de doute qu’il y a eu des cas de détentions arbitraires, que des gens ont été mis au secret, de même que des gens ont été victimes de torture", a déclaré lors d’une conférence de presse Ivan Simonovic, sous-secrétaire général des Nations unies chargé des droits de l’Homme.
Il était interrogé sur les récents rapports d’ONG internationales accusant l’armée d’avoir commis des exactions massives ces derniers mois. "Je ne peux pas être sûr des chiffres, mais nous avons des preuves de telles violations des droits de l’Homme", a indiqué M. Simonovic au terme d’une visite entamée mardi.
"Je ne me suis pas contenté de lire sur la torture dans les rapports, j’ai moi-même rencontré des victimes de torture, donc je peux confirmer qu’il y a eu de la torture", a-t-il souligné. "Il est important que cette question reçoive la réponse adéquate", a insisté le responsable onusien.
"Dérapages"
Le gouvernement ivoirien est sous forte pression sur le terrain des droits de l’Homme concernant la réaction de l’armée, les Forces républicaines (FRCI), à une série d’attaques perpétrées entre août et octobre contre les forces de sécurité.
Les ONG Amnesty International et Human Rights Watch ont accusé les FRCI d’exactions massives, arrestations et détentions arbitraires, traitements inhumains et cas de torture.
Après avoir nié, le gouvernement a admis de possibles "dérapages", puis reconnu des "mauvais traitements" mais seulement lors d’arrestations d’hommes en armes. Le pouvoir a imputé les récentes attaques armées à des partisans de Laurent Gbagbo, des accusations rejetées par le camp de l’ex-président, déchu à la fin de la crise de décembre 2010-avril 2011, qui a fait environ 3.000 morts.
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