Afrique du Sud : le procès de Julius Malema reporté à avril 2013

Le procès du jeune tribun populiste Julius Malema, qui devait comparaître vendredi devant le tribunal de Polokwane (nord) pour blanchiment d’argent, a été reporté au 23 avril 2013, le parquet ayant décidé d’ajouter le racket à la liste des chefs d’inculpation.

Julius Malema, le 15 mai 2011 à Soweto. © AFP

Julius Malema, le 15 mai 2011 à Soweto. © AFP

Publié le 1 décembre 2012 Lecture : 1 minute.

Le procès du jeune tribun populiste Julius Malema, qui devait comparaître vendredi devant le tribunal de Polokwane (nord) pour blanchiment d’argent, a été reporté au 23 avril 2013, le parquet ayant décidé d’ajouter le racket à la liste des chefs d’inculpation.

Réagissant à la décision de la magistrate Janine Ungerer, les avocats de M. Malema, exclu en avril dernier de l’ANC –au pouvoir–, ont affirmé que les accusations contre leur client relevaient de motifs politiques.

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Julius Malema ne sera donc pas entendu par la justice avant le prochain congrès de l’ANC, en décembre. Le président Jacob Zuma entend se succéder à lui même à la tête du Congrès national africain (ANC) bien qu’une coalition surnommée "N’importe qui sauf Zuma", comprenant notamment Julius Malema, soit partie en campagne pour obtenir sa tête.

"Nous avons l’intention de faire valoir qu’il y a eu une influence politique pour accuser M. Malema. Nous savons qu’un meeting s’est tenu au Cap avant qu’il soit inculpé", a déclaré à la cour l’avocat de M. Malema, Andre Bezuidenhout.

Julius Malema, 31 ans, a été inculpé de blanchiment d’argent pour avoir reçu des rétrocommissions après que la société On-Point, dont sa holding familiale Ratanang est actionnaire, eut remporté un appel d’offres frauduleux dans sa province du Limpopo, dont Polokwane est la capitale.

L’affaire porte sur l’équivalent de plusieurs millions d’euros de fonds publics destinés à l’entretien des routes et dont une partie est soupçonnée d’avoir atterri dans la poche de Julius Malema. Ce dernier clame son innocence et estime qu’il est victime d’une cabale montée par le président Zuma dont il est devenu l’un des adversaires les plus acharnés.

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S’exprimant devant ses partisans devant le tribunal, Julius Malema s’est dit indifférent face aux nouvelles accusations, affirmant que son crime était de mettre en évidence le manque de leadership à l’ANC. "Je n’ai pas peur", a-t-il lancé.
La cour a maintenu la caution de 10.000 rands (945 euros) de M. Malema qui encourt une peine maximum de 15 ans et une importante amende.

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