RDC : la rébellion du M23 « met en garde » l’ONU qui attaque ses positions

La rébellion du Mouvement du 23 mars (M23) a « mis en garde » dimanche la Mission de l’ONU pour la stabilisation de la République démocratique du Congo (Monusco), lui intimant de cesser de soutenir l’armée régulière dans les combats qui font rage dans l’est du pays, et menaçant d’une riposte.

Des rebelles du M23 dans la province du Nord-Kivu, le 28 juillet 2012. © AFP

Des rebelles du M23 dans la province du Nord-Kivu, le 28 juillet 2012. © AFP

Publié le 18 novembre 2012 Lecture : 1 minute.

"Nous mettons en garde la Monusco qui est en train de bombarder nos zones au lieu de montrer sa neutralité sur le terrain. Qu’elle cesse de nous bombarder!", a déclaré à l’AFP le lieutenant-colonel Vianney Kazarama, porte-parole militaire du M23.

"S’ils continuent à nous bombarder, nous allons réagir", a-t-il ajouté.

la suite après cette publicité

Après une trêve relative de trois mois, les combats ont repris depuis jeudi entre l’armée et le M23 dans la zone de Kibumba, frontalière du Rwanda, poussant des milliers de civils à fuir. Pour tenter de stopper l’avancée de la rébellion qui se rapproche de Goma, la capitale régionale, les Casques bleus de l’ONU sont entrées en action samedi en appuyant l’armée congolaise avec des hélicoptères de combat.

Le porte-parole militaire du M23 a souligné que son mouvement n’a "jamais attaqué" les camps de la Monusco à Kitale et Kiwandja, sous contrôle des rebelles, mais a sous-entendu que cela pourrait changer car ils ne peuvent "tolérer" que la Monusco utilise "des hélicoptères, des chars de combats contre la population".

Monusco pointée du doigt

"Nous voudrions que la Monusco montre sa neutralité dans ces affaires congolaises, entre les Congolais. Est-ce que la Monusco est venue ici pour combattre les Congolais ou pour protéger les Congolais?", s’est interrogé le porte-parole du M23.

la suite après cette publicité

Le M23 est surtout formé d’anciens rebelles qui, après avoir été intégrés en 2009 dans l’armée, se sont mutinés en avril dernier et combattent depuis l’armée régulière dans la région du Kivu. Deux pays voisins, le Rwanda et l’Ouganda, sont accusés par l’ONU de soutenir les rebelles, ce qu’ils démentent.

Samedi, le conseil de sécurité de l’ONU a demandé l’arrêt de l’avance de la rébellion vers Goma, la capitale de la province du Nord-Kivu et que "tout soutien extérieur et toute fourniture d’équipement au M23 cessent immédiatement".
 

la suite après cette publicité

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image

Contenus partenaires