Burkina : campagne lancée pour les législatives et municipales du 2 décembre
La campagne pour les législatives et municipales du 2 décembre s’est ouverte samedi au Burkina Faso, des élections qui auront valeur de test pour le président Blaise Compaoré, au pouvoir depuis 25 ans mais qui a failli être emporté en 2011 par une crise sans précédent.
![ne affiche électorale du parti au pouvoir, le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP). © AFP](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2012/11/17/017112012174450000000photo_1353160219958-1-0.jpg)
ne affiche électorale du parti au pouvoir, le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP). © AFP
Quelque 4,3 millions d’électeurs sont appelés à participer à ces scrutins organisés pour la première fois ensemble dans ce pays pauvre d’Afrique de l’Ouest.
Il s’agit des premières élections depuis la crise du premier semestre 2011: installé depuis le coup d’Etat de 1987, le régime Compaoré avait été confronté à des manifestations populaires et surtout à une vague de mutineries qui ont touché jusqu’à la garde présidentielle.
Le parti au pouvoir, le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), est en pleine réorganisation. Plusieurs dignitaires ont été écartés de la direction au profit de l’ascension du frère cadet du président, François Compaoré.
François Compaoré brigue son premier poste électif à Ouagadougou. Il est surtout soupçonné, malgré ses démentis, de vouloir succéder au chef de l’Etat.
Blaise Compaoré, dont le dernier mandat s’achève en 2015, entretient toujours le mystère sur sa succession, refusant de dire s’il briguera ou non un nouveau bail après une modification éventuelle de la Constitution, réclamée par ses partisans.
127 sièges de députés
Cette année, 127 sièges de députés sont à pourvoir aux législatives, contre 111 auparavant.
Les électeurs se sont inscrits pour la première fois sur les listes via un recensement biométrique. C’était une revendication de l’opposition, qui a régulièrement accusé le pouvoir de fraudes lors des scrutins, comme lors de la présidentielle de 2010.
Dans un message radiotélévisé, le président de la Commission électorale nationale indépendante (Céni), Me Barthélémy Kéré, a appelé les candidats et leurs partisans à "s’abstenir de tout comportement de nature à mettre en péril l’unité nationale".
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