Libye : report du procès de Baghdadi Mahmoudi au 10 décembre

Le dernier Premier ministre du régime libyen déchu, Baghdadi Mahmoudi, a comparu devant ses juges lundi à l’ouverture de son procès qui a été aussitôt reporté au 10 décembre, selon des journalistes de l’AFP sur place.

Baghdadi Mahmoudi, ancien Premier ministre de Mouammar Kaddafi, en Slovénie, le 6 mai 2010. © Hrvoje Polan/AFP

Baghdadi Mahmoudi, ancien Premier ministre de Mouammar Kaddafi, en Slovénie, le 6 mai 2010. © Hrvoje Polan/AFP

Publié le 11 novembre 2012 Lecture : 1 minute.

Mis à jour à 12h32.

Vêtu de l’habit traditionnel libyen, M. Mahmoudi comparaissait pour la première fois devant ce tribunal de Tripoli où sont jugés les principales figures de l’ancien régime de Mouammar Kadhafi renversé en octobre 2011 après huit mois d’un conflit armé dévastateur.

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Le juge n’a pas fait lecture des chefs d’accusation contre M. Mahmoudi, mais le porte-parole du procureur général Taha Baara a déclaré dimanche à l’AFP qu’il était accusé notamment "d’actes portant atteinte à la sûreté de l’Etat".

Deux autres prévenus non identifiés, en état d’arrestation et qui devaient comparaître dans le cadre de la même affaire, n’ont pas été présentés, suscitant la protestation de la défense.

La séance a duré une dizaine de minutes et le procès a été ajourné au 10 décembre à la demande de la défense et du parquet. La défense a demandé le report pour disposer de plus de temps pour pouvoir étudier le dossier et préparer les plaidoiries.

Crise politique

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Chef du gouvernement libyen de 2006 jusqu’aux derniers jours du régime Kadhafi, M. Mahmoudi avait fui la Libye en septembre 2011, peu après la prise de Tripoli par les rebelles.

Il avait été arrêté le 21 septembre à la frontière sud-ouest de la Tunisie, près de l’Algérie, puis livré à Tripoli le 24 juin après neuf mois de détention en Tunisie, où son extradition très controversée a déclenché une crise politique.

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Plusieurs organisations de défense des droits de l’Homme, ainsi que des personnalités de l’opposition tunisienne, ont vivement critiqué la démarche, estimant qu’elle violait le droit international, malgré l’engagement de Tripoli à garantir un procès équitable aux dirigeants de l’ancien régime.

Début juillet, M. Mahmoudi a clamé son innocence devant des journalistes dans sa prison à Tripoli: "Je suis prêt à être jugé par le peuple libyen. Je suis soucieux de voir apparaître la vérité. Je suis sûr de moi et de mon innocence".

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