Mali-Russie : de l’énergie à l’aérien, un défilé d’experts attendus à Bamako

D’ici à deux semaines, une succession de coopérants techniques russes doivent se pencher sur les principaux dossiers de l’économie malienne après la signature de protocoles d’accord dans le domaine énergétique. 

Délégation russe venue rencontrer Assimi Goïta, à Bamako, le 4 décembre 2023. © Présidence de la République du Mali

Délégation russe venue rencontrer Assimi Goïta, à Bamako, le 4 décembre 2023. © Présidence de la République du Mali

Publié le 5 décembre 2023 Lecture : 2 minutes.

« Confirmer et conforter » le soutien de la Russie au Mali. C’était l’objet, selon le ministre malien de l’Économie et des Finances, Alousséni Sanou, de la visite à Bamako du ministre russe du Développement économique depuis 2020, Maxim Reshetnikov, et du vice-ministre russe de la Défense, le colonel général Yunus-Bek Yevkurov, en fonction depuis 2019.

Dans une vidéo publiée le 4 décembre sur le site de la Présidence malienne, ce dernier dresse le bilan de cette visite aussi économique que diplomatique, qui fait suite à ses propres délégations en Fédération de Russie en septembre et octobre, et à la suite de laquelle il se dit « très optimiste ».

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Et pour cause : « un délai de deux semaines a été donné pour que des délégations russes puissent arriver ici et commencer à travailler », notamment dans le domaine de l’énergie, « qui est un problème majeur aujourd’hui au Mali », frappé par des délestages longs et récurrents. Les experts russes devront « évaluer la situation et permettre [au gouvernement malien] de régler les questions de fourniture d’énergie », a précisé le ministre malien.

Projets structurants

D’autres délégations, dans d’autres secteurs d’activité, sont attendues durant la même période : le transport aérien, le transport ferroviaire, la recherche minière et l’envoi de satellites pour que le Mali puisse bénéficier d’internet et de réseaux télécoms sur l’intégralité de son territoire et puisse effectuer des opérations « de contrôle et de cadastre minier », a encore indiqué le ministre. Cependant, tout laisse à penser qu’il s’agira davantage pour ces missions de « prolonger les discussions » en cours que de proposer des plans aussi concrets que celui attendu dans le domaine de l’énergie.

Des protocoles d’accord sur des « projets structurants » ont déjà été signés entre les deux pays en septembre et en octobre, notamment en matière d’énergie renouvelable, d’énergie nucléaire, « avec des applications dans le domaine de la médecine et de l’agriculture », et pour l’approvisionnement du pays en engrais, en blé et produits pétroliers, a précisé Alousséni Sanou.

Concernant les transports, rien n’a encore été signé, mais les discussions portent sur la construction d’un réseau ferroviaire et de deux lignes de tramway qui traverseraient Bamako de part en part. Enfin, le ministre a précisé la vocation d’une future compagnie aérienne esquissée par le colonel Assimi Goïta au sortir du sommet Russie-Afrique de Saint-Pétersbourg, en juillet : celle-ci aurait vocation à desservir le pays et la sous-région, « notamment le Burkina Faso et le Niger », a-t-il précisé.

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Maxim Reshetnikov et Yunus-Bek Yevkurov se sont ensuite rendus au Niger, où ils ont été accueillis par le général Tiani le 4 décembre pour parler coopération militaire.

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