Présent dans l’immobilier haut de gamme, le segment du moyen standing et le logement social en Côte d’Ivoire, le poids lourd marocain de l’immobilier Addoha s’apprête à finaliser, via sa succursale ivoirienne Douja CIV dirigé par Anas Berrada, un financement de 25 millions d’euros avec IFC, la filiale de la Banque mondiale dévolue au secteur privé, pour son projet Lagoona City à Yopougon (Abidjan), selon nos informations.

1 600 logements déjà construits

Alors que le coût global du projet s’élève à 158 millions d’euros, le prêt de la Société financière internationale (IFC) doit permettre de financer la construction de 4 788 unités de logement – appartements économiques et de moyen standing, centres de santé et écoles – sur les 6 600 prévus au total, sachant que 1 600 biens ont déjà été construits et commercialisés.

En difficulté dans le royaume chérifien, le groupe dirigé par Anas Sefrioui surfe sur la dynamique positive de ses projets ivoiriens. À Abidjan, Addoha reste sur un volume moyen de construction annuel avoisinant les 1 500 unités. Le groupe, qui a reçu le Prix Bruno Koné du meilleur promoteur immobilier panafricain en 2021 (distinction décernée par la Chambre nationale des promoteurs et constructeurs agréés de Côte d’Ivoire), est en pourparlers pour acquérir plusieurs terrains et poursuivre ainsi son extension vers de nouvelles zones.

Croissance subsaharienne

Présent à Abidjan, Dakar, Conakry, Accra et récemment arrivé à Lomé, Addoha tire 30 % de son chiffre d’affaires – estimé à 1,4 milliard de dirhams (130 millions d’euros) en 2022, une progression de 15 % par rapport à 2021 – de ses filiales subsahariennes. Entre 2021 et 2022, la contribution aux préventes des succursales africaines du géant immobilier marocain est passée de 2 851 à 3 555 unités, soit une croissance de 20 %.

Détenu par Anas Sefrioui (64,8 %), Addoha, endetté à hauteur de 4,6 milliards de dirhams en 2022, a annoncé un chiffre d’affaires sécurisé de 8,7 milliards de dirhams au troisième trimestre 2023, dont 41% ont été assurés par les activités du groupe en Afrique de l’Ouest. La croissance des ventes s’est, quant à elle, limitée à 6 %.