RDC : le M23 accuse l’armée d’avoir attaqué et menace de répliquer
Le Mouvement du 23 mars (M23) a accusé l’armée, qui dément, d’avoir attaqué depuis le 8 novembre ses positions dans l’est de la République démocratique du Congo et menace de « riposter » si l’offensive se poursuit, a-t-on appris samedi auprès des rebelles.
"Depuis deux jours, l’armée congolaise nous attaque. Vendredi, elle a tué dix civils et des policiers du M23 sur l’axe de Kitagoma, à 90 kilomètres de Goma, à la frontière avec l’Ouganda", a déclaré à l’AFP le lieutenant-colonel Vianney Kazarama, porte-parole de la rébellion.
Une version démentie par l’armée régulière. "Nos troupes ne sont pas engagées dans un combat quelconque dans la zone. Nous savons que ce sont eux qui ont tué ces gens, plus de sept personnes, vers Kitagoma", a affirmé à l’AFP un officier supérieur d’Ishasa, un important poste-frontière avec l’Ouganda.
"Nous sommes juste ici, à Ishasa. Kitagoma, c’est en direction de Bunagana" – un autre grand poste-frontière avec l’Ouganda où s’est installé le président du M23, Jean-Marie Runiga , et ce sont eux qui contrôlent la zone là-bas", a-t-il ajouté.
Ex-rebelles
Le M23 est surtout composé de mutins ex-rebelles qui ont repris les armes contre l’armée en mai. Leurs positions sont adossées au Rwanda et à l’Ouganda voisins, accusés par des experts de l’ONU de soutenir le groupe armé – ce que démentent Kigali et Kampala.
Depuis août, une trêve relative est observée et une Conférence internationale de la région des Grands Lacs (CIRGL) travaille à la création d’une "force neutre" de 4.000 hommes qui doit être déployée d’ici décembre mais dont les contours restent flous.
"Le M23 ne peut pas le tolérer une telle situation. Le M23 a accepté la trêve (…) Par conséquent, il ne peut pas accepter que des gens soient tués et surtout les attaques sur nos positions. Nous mettons en garde le gouvernement de Kinshasa que nous allons riposter", a menacé le lieutenant-colonel Kazarama.
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