Grève des enseignants au Maroc : un accord qui ne règle pas tout

Le 27 novembre, le gouvernement Akhannouch et quatre centrales syndicales se sont entendus pour geler la réforme contestée du statut unifié des fonctionnaires. Une décision qui n’a pas suffi à satisfaire les coordinations sectorielles de l’enseignement.

Manifestation contre la réforme de l’enseignement public, à Rabat, le 7 novembre 2023. © Mosa’ab Elshamy/AP/SIPA

Manifestation contre la réforme de l’enseignement public, à Rabat, le 7 novembre 2023. © Mosa’ab Elshamy/AP/SIPA

Publié le 7 décembre 2023 Lecture : 4 minutes.

En apparence, l’heure est à l’apaisement dans le bras de fer entre le gouvernement marocain et les enseignants sur la réforme de l’enseignement public. Le Premier ministre, Aziz Akhannouch, et les quatre syndicats les plus représentatifs, affiliés à l’Union marocaine du travail (UMT), à la Confédération démocratique du travail (CDT), à l’Union générale des travailleurs du Maroc (UGTM) et à la Fédération démocratique du travail (FDT), ont décidé d’appuyer sur « pause » et de se remettre autour de la table afin de mettre fin à une situation qui a fait perdre près de 40 % du temps scolaire aux élèves du public. Avec comme horizon une sortie de crise au 15 janvier 2024.

Les enseignants affiliés à ces syndicats ont donc repris les cours, pour le plus grand bonheur de l’écrasante majorité des parents d’élèves. Mais d’autres enseignants restent mécontents et préfèrent continuer à manifester et à snober la main tendue par le gouvernement. Tous, en effet, ne sont pas représenté par les centrales syndicales signataires de l’accord. Certains sont affiliés à des coordinations sectorielles, les tansikiyate. Celles-ci, au nombre de 22, se sont constituées – sans statut juridique, ni agrément – afin de défendre leurs intérêts sur des points précis de la réforme.

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