Tentative de coup d’État en Sierre Leone : l’ex-président Ernest Bai Koroma convoqué
Au pouvoir de 2007 à 2018, Ernest Bai Koroma doit se rendre au siège du département des investigations criminelle « pour assister la police dans l’enquête en cours » sur les évènements du 26 novembre, affirme un communiqué signé par le ministre de l’Information.
L’ex-président sierra-léonais, Ernest Bai Koroma, a été convoqué le 7 décembre par la police dans un délai de 24 heures pour être entendu sur les évènements du 26 novembre, qualifiés de tentative de coup d’État par le gouvernement, a-t-on appris auprès du ministère de l’Information et de ses services.
Ernest Bai Koroma, qui a dirigé la Sierra Leone de 2007 à 2018, doit se rendre au siège du département des investigations criminelles à Freetown, la capitale. Il est « convoqué pour assister la police dans l’enquête en cours » sur les évènements du 26 novembre, affirme un communiqué signé par le ministre de l’Information, Chernor A. Bah.
Les services de l’ex-chef d’État ont confirmé sa convocation dans un communiqué transmis depuis Makeni, une ville du nord de la Sierra Leone où il se trouvait le 7 décembre selon son entourage. Le prédécesseur de l’actuel président, Julius Maada Bio, affirme dans ce communiqué qu’il se rendra à Freetown, sans préciser de date.
Prêt à coopérer
« Je garde l’esprit ouvert et me tiens prêt à coopérer pleinement avec la police dans ses enquêtes. L’État de droit doit régner en maître dans notre démocratie », a-t-il déclaré, cité dans ce texte. Il appelle au calme et demande à la population de soutenir les investigations de la police.
D’anciens gardes de Koroma sont, selon les autorités sierra-léonaises, soupçonnés d’avoir participé aux troubles du 26 novembre. Aux premières heures de cette journée, des hommes avaient attaqué une armurerie militaire, deux casernes, deux prisons et deux postes de police.
Les combats ont fait 21 morts, 18 membres des services de sécurité et trois assaillants, selon le ministre de l’Information, qui a affirmé le 7 décembre que 71 personnes ont été arrêtées en lien avec ces événements. Ce chiffre comprend 45 militaires, 5 soldats congédiés, 7 policiers en activité, 1 à la retraite, et 13 civils, a-t-il dit.
(avec AFP)
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