RDC : clôture officielle du 14e sommet de la Francophonie

Le président de la République démocratique du Congo (RDC) Joseph Kabila a officiellement cloturé dimanche le sommet de la Francophonie à Kinshasa.

Le président congolais Joseph Kabila au sommet de la Francophonie à Kinshasa le 13 octobre 2012. © AFP

Le président congolais Joseph Kabila au sommet de la Francophonie à Kinshasa le 13 octobre 2012. © AFP

Publié le 14 octobre 2012 Lecture : 3 minutes.

Le président de la République démocratique du Congo (RDC) Joseph Kabila a officiellement cloturé dimanche le sommet de la Francophonie à Kinshasa. "Je déclare que la 14ème conférence des chefs d’Etat et de gouvernement ayant le francais en partage est close. Rendez-vous à Dakar", a-t-il dit. Le prochain sommet de la Francophonie doit se tenir en 2014 au Sénégal.

Ce sommet qui a réuni une quinzaine de chefs d’Etats et de gouvernement s’est tenu samedi et dimanche à Kinshasa en présence notamment du président français François Hollande. L’organisation inernationale de la Francophonie s’y est engagée a soutenir résolument l’Afrique dans tous les domaines et a adopté une série de résolutions sur les crises africaines.

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Les dirigeants des pays de la Francophonie ont notamment appelé le Conseil de sécurité des Nations unies à adopter des sanctions ciblées contre tous les responsables des exactions commises dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC). En publiant cette résolution, l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) a précisé qu’un de ses membres, le Rwanda, avait émis une réserve sur cette exigence.

Crimes de guerre

Un rapport de l’ONU avait récemment mis en cause le soutien accordé par des responsables militaires rwandais aux rebelles du Mouvement du 23 mars (M23) qui s’opposent à l’armée congolaise dans l’est de la RDC, ce que Kigali dément. Le Rwanda a également rejeté un autre point de la résolution demandant que les auteurs de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité commis en RDC soient poursuivis en justice.

"Soulignons combien il importe que le gouvernement congolais s’emploie activement à poursuivre en justice les auteurs des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité commis dans le pays, et combien la coopération internationale s’impose en la matière", a insisté la Francophonie.

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L’ancien seigneur de la guerre Bosco Ntaganda est notamment recherché depuis 2006 par la Cour pénale internationale. Tout comme lui, les principaux dirigeants militaires du M23 sont soupçonnés ou accusés de crimes de guerre commis avant la création du mouvement et se livrer aux mêmes pratiques depuis sa création, selon l’organisation de prévention des conflits ICG (International crisis group).

La résolution condamne globalement les violations massives des droits de l’homme et du droit humanitaire dans l’Est de la RDC, en particulier les meurtres de civils, le déplacement de populations, le recrutement d’enfants soldats et les violences sexuelles. Et elle pointe la responsabilité aussi bien des hutu rwandais des FDLR (Forces démocratiques de libération du Rwanda) que des membres du M23, né il y a cinq mois d’une mutinerie d’officiers congolais tutsi, ex-rebelles.

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FDLR et M23

"Tenons les dirigeants des FDLR, du M23 et de tous les groupes armés pour responsables de ces violations et exigeons de ces mouvements qu’ils déposent les armes et mettent fin immédiatement à ces exactions et à toute forme de violence", dit la résolution.

Chaque mot de cette résolution avait été pesé, selon une source proche des négociations. Les délégués de la RDC et du Rwanda avaient multiplié les rencontres bilatérales pour en négocier la teneur, sans parvenir à un accord. La résolution a appelé à une mobilisation des autorités congolaises et de le communauté internationale pour relancer le processus de réforme du secteur de sécurité, soit l’armée congolaise.

En revanche, la Francophonie ne s’est pas prononcée sur le déploiement d’une force internationale neutre dans l’est de la RDC, proposée en juillet en marge d’un sommet de l’Union africaine. Ses membres ne sont en effet pas tous d’accord sur l’opportunité de déployer une telle force.

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