Nigeria : des membres des forces de sécurité arrêtés pour des liens avec les islamistes de Boko Haram

Plusieurs membres des forces de sécurité nigérianes ont été arrêtés pour leurs liens supposés avec le groupe islamiste et extrémiste Boko Haram, dont l’insurrection a fait des plusieurs centaines de morts, a annoncé l’armée nigériane.

Une voiture et une maison détruites dans une explosion attribuée au groupe Boko Haram. © AFP

Une voiture et une maison détruites dans une explosion attribuée au groupe Boko Haram. © AFP

Publié le 29 septembre 2012 Lecture : 1 minute.

Ces interpellations surviennent après l’arrestation par des soldats d’une unité spéciale déployée à Maiduguri (nord-est) d’un agent de l’immigration, Grema Mohammed, suspecté d’avoir été un membre actif de Boko Haram, selon un porte-parole militaire qui s’est exprimé vendredi soir. Boko Haram est accusé d’avoir tué plus de 1.400 personnes depuis 2010, au cours de son insurrection dans le nord et le centre du Nigeria.

L’interpellation de cet agent de l’immigration "a conduit à l’arrestation d’autres membres des forces de sécurité impliqués dans diverses attaques terroristes perpétrées dans les Etats de Borno et Yobe", a expliqué le lieutenant-colonel Sagir Musa, qui n’a toutefois pas précisé le nombre d’arrestations. Ces deux Etats du nord-est du Nigeria sont l’épicentre de l’insurrection lancée par Boko Haram. "Il a avoué être un membre actif de la secte terroriste Boko Haram, qu’il a rejoint bien avant la crise de 2009", a déclaré Sagir Musa, en référence au conflit armé qui pris de l’ampleur cette année-là. "Il a également avoué avoir été formé au Niger, avec 15 autres membres de la secte, au maniement des armes, à perpétrer des assassinats et mener des opérations spéciales", a ajouté le porte-parole militaire.

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Meurtres de fonctionnaires

Grema Mohammed a été arrêté il y a un mois, à un poste de contrôle, alors qu’il se faisait passer pour un lieutenant de l’armée, a indiqué Sagir Musa. Le suspect a également avoué les meurtres de plusieurs hauts fonctionnaires, personnels de sécurité et politiciens qui se sont exprimés contre la secte, dans les Etats de Yobe et Borno.

Il est également impliqué dans des attaques contre des postes de polices, une prison et l’incendie de plusieurs écoles publiques, a ajouté Sagir Musa. Les accusations de liens entre certaines forces de sécurité et le groupe Boko Haram ne sont pas nouvelles, les attaques se faisant de plus en plus sophistiquées.

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