En Sierra Leone, Ernest Bai Koroma à nouveau interrogé sur la tentative de coup d’État

L’ex-président sierra-léonais a été interrogé pour la troisième fois par la police de Freetown sur la tentative de coup d’État du 26 novembre, a indiqué son entourage.

Le président de la Sierra-Leone, Ernest Bay Koroma, le 28 mars 2014 à Yamoussoukro. © Issouf Sanogo/AFP

Le président de la Sierra-Leone, Ernest Bay Koroma, le 28 mars 2014 à Yamoussoukro. © Issouf Sanogo/AFP

Publié le 12 décembre 2023 Lecture : 2 minutes.

Interrogé pour la troisième fois par la police sur les événements du 26 novembre, l’ex-président sierra-léonais Ernest Bai Koroma « a désormais regagné sa résidence à Freetown, après sa visite ce matin [11 décembre] au siège de la Direction des enquêtes criminelles », selon un message publié sur Facebook par son bureau. Une nouvelle audition de l’ancien président est prévue ce mardi.

Bay Koroma sous haute surveillance

Samedi, le gouvernement avait annoncé que Ernest Bay Koroma, dirigeant de la Sierra Leone de 2007 à 2018, avait été placé sous un régime s’assimilant à l’assignation à résidence. L’information avait été contestée par l’un de ses avocats, malgré le déploiement de nombreux policiers autour de son domicile ce lundi.

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L’ancien président avait été laissé en liberté « à condition qu’il reste dans les limites de sa propriété, à Freetown, et qu’il reçoive un nombre limité d’invités [trois membres de sa famille et trois membres de son parti] », avait indiqué Chernor Bah, le ministre de l’Information.

Freetown sous pression

D’anciens gardes d’Ernest Bay Koroma sont, selon les autorités sierra-léonaises, soupçonnés d’avoir participé aux troubles du 26 novembre. Aux premières heures de cette journée, des hommes avaient attaqué une armurerie militaire, deux casernes, deux prisons et deux postes de police. Les combats ont fait 21 morts, 18 membres des services de sécurité et trois assaillants, selon le ministre de l’Information. Plus de 70 personnes ont été arrêtées en lien avec ces événements, majoritairement des militaires, selon les autorités.

Un couvre-feu, instauré par les autorités de 21 à 6 heures (locales et GMT), est passé lundi de 0 à 6 heures, en raison de « l’amélioration de la situation sécuritaire », selon le gouvernement.

Une mission de sécurisation de la Cedeao ?

Ce week-end, les chefs d’État de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), réunis en sommet, ont engagé la commission à « faciliter le déploiement d’une mission de sécurisation de la Cedeao en Sierra Leone pour aider à stabiliser le pays ».

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Le ministre de l’Information sierra-léonais avait cependant assuré il y a deux semaines que Freetown n’était pas demandeuse d’un tel déploiement.

(Avec AFP)

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