Le film marocain « Le Bleu du caftan » explose les scores
Le long-métrage de Maryam Touzani, qui aborde le sujet de l’homosexualité, a passé le cap des 500 000 entrées dans le monde. Ce qui en fait le plus gros succès du cinéma marocain à l’étranger.
![Un extrait du film Le Bleu du caftan. © Les Films du Nouveau Monde](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover,gravity=0.4607x0.3125/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2023/12/12/jad20231212-conf-lebleuducaftan.jpg)
Un extrait du film Le Bleu du caftan. © Les Films du Nouveau Monde
Depuis sa présentation en avant-première dans la sélection officielle « Un certain regard » à Cannes en 2022, Le Bleu du caftan, film réalisé par Maryam Touzani, connaît un succès exceptionnel, au Maroc et, surtout, à l’étranger. Si l’on en croit les chiffres fournis par le magazine professionnel Le Film français, ce long-métrage produit par Nabil Ayouch – l’époux de la réalisatrice – a attiré 6 000 spectateurs dans les 12 salles marocaines (Megarama distribution).
C’est en France qu’il cumule le plus d’entrées (214 000). Son succès va néanmoins bien au-delà, avec 58 000 spectateurs aux Pays-Bas, 37 000 en Italie, 35 000 en Espagne, 24 000 au Japon, 21 000 en Belgique, 17 000 en Grèce, 16 000 en Suisse, 15 000 en Allemagne et au Danemark, 13 000 en Australie. En tout, le film a été vendu dans 30 territoires et projeté dans 1 300 salles.
De nombreux prix
Ces scores qui lui permettent de passer le cap des 500 000 entrées placent Le Bleu du caftan en tête des films marocains les plus regardés dans le monde, devant Much Loved (339 000) et Razzia (252 000) de Nabil Ayouch – ainsi que devant Adam (239 000), également réalisé par Maryam Touzani.
Ce succès est aussi critique puisque le long-métrage a reçu 45 distinctions différentes : prix Fipresci à Cannes et sélectionné parmi les 15 meilleurs films internationaux pour les Oscars, il a reçu, entre autres, le prix du Jury du Festival international du film de Marrakech, le prix du meilleur réalisateur et le prix de la meilleure actrice au Festival de Seattle, ou encore le prix du meilleur film international au festival de Göteborg.
Porté par les interprétations de Lubna Azabal, Saleh Bakri et Ayoub Missioui, l’œuvre n’est néanmoins pas une production 100 % marocaine : elle est à 34,27 % française (Les films du nouveau monde), à 28,99 % marocaine (Ali n’production), à 23,4 % belge (Velvet films) et à 13,35 % danoise (Snowglobe).
La Matinale.
Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.
Consultez notre politique de gestion des données personnelles
Les plus lus
- Bénin-Niger : dans les coulisses de la médiation de la dernière chance
- Au Togo, le business des « démarcheurs », ces arnaqueurs qui monnaient la justice
- Qui entoure Mele Kyari, président de la NNPC, l’État dans l’État au Nigeria ?
- Côte d’Ivoire : Laurent Gbagbo, sur les terres de Simone à Bonoua
- Alafé Wakili : « Aucun pays n’est à l’abri d’un coup d’État »