Maroc : le député-maire de Fès, Hamid Chabat, élu à la tête de l’Istiqlal
Le député-maire de Fès, Hamid Chabat, a été élu dimanche nouveau chef de l’Istiqlal, un des plus vieux partis du Maroc et deuxième force au sein de l’actuelle coalition gouvernementale, au terme d’un scrutin interne inédit.
M. Chabat, un syndicaliste de 53 ans, a été choisi par plus de 900 militants au détriment d’Abdelouahed el-Fassi, fils d’un des leaders historiques de ce mouvement conservateur fondé en 1944 à l’époque du protectorat français.
L’écart entre les deux candidats n’a été que de 20 voix, le député-maire de Fès recueillant 478 suffrages contre 458 à son rival, cardiologue de profession et ancien ministre de la Santé, selon les organisateurs du scrutin.
D’après le journaliste de l’AFP présent, il n’y a eu aucune contestation au moment de l’annonce du résultat du scrutin. "C’est la démocratie qui a gagné aujourd’hui. (…) Nous allons travailler avec Abdelouahed El-Fassi, côte à côte, et ouvrir une nouvelle page. Notre pays a besoin d’un vrai changement, et aujourd’hui le parti de l’Istiqlal a montré l’exemple aux autres partis", a déclaré à l’AFP Hamid Chabat.
M. Chabat, considéré comme un tribun, devient le 5e secrétaire général de l’histoire du "parti de l’Indépendance", succédant à l’ancien Premier ministre (2007-11) Abbas el-Fassi, qui occupait le poste depuis 1998.
"Principe démocratique"
La tenue de cette élection au Palais des Congrès de Skhirat, station balnéaire située à une trentaine de kilomètres de Rabat, constituait une première, ce dont se sont félicités les militants interrogés en marge du vote.
"Le principe démocratique est aujourd’hui adopté et on ne peut que s’en réjouir", a déclaré Karim Ghellab, président de la première chambre du Parlement marocain et dirigeant de l’Istiqlal.
"Je suis militant depuis le collège. Ma famille soutient l’Istiqlal et je suis ici pour accomplir un devoir", a fait valoir Abderrahim Elmarai, la trentaine, étudiant à Kenitra, près de Rabat.
L’Istiqlal est la 2e force de la coalition gouvernementale derrière le parti Justice et développement (PJD), mouvement islamiste sorti grand vainqueur des législatives organisées fin 2011 dans le tumulte du Printemps arabe.
Il compte plusieurs ministres dont ceux de l’Economie et des Finances, Nizar Baraka, et de l’Education, Mohamed El Ouafa.
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