Au Sénégal, la radiation de Sonko des listes électorales examinée par la justice

Le tribunal de Dakar doit décider ce 12 décembre de la réintégration ou non de l’opposant sénégalais dans les listes électorales. Un jugement qui conditionnera la candidature d’Ousmane Sonko à la présidentielle de février 2024.

Ousmane Sonko salue ses partisans lors d’un meeting à Ziguinchor, le 24 mai 2023. © MUHAMADOU BITTAYE/AFP

Ousmane Sonko salue ses partisans lors d’un meeting à Ziguinchor, le 24 mai 2023. © MUHAMADOU BITTAYE/AFP

Publié le 12 décembre 2023 Lecture : 1 minute.

Une audience s’est ouverte, ce 12 décembre, au palais de justice de Dakar pour examiner la réintégration ou non sur les listes électorales de l’opposant sénégalais Ousmane Sonko, dont dépend sa candidature à la présidentielle de février 2024. La sécurité a été renforcée autour du bâtiment. Les autorités ont notamment interdit la circulation des motos dans la ville.

La Cour suprême du Sénégal a cassé, le 17 novembre 2023, un jugement rendu en octobre de la même année. Celui-ci avait remis Sonko dans la course en annulant sa radiation des listes électorales, prononcée à la suite d’une condamnation à deux ans de prison, en juin dernier, pour « corruption de la jeunesse ». La Cour a décidé que l’affaire devait être rejugée en première instance par le tribunal de Dakar.

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Deux ans de bataille judiciaire

« Il y a un individu qui s’appelle Macky Sall qui veut coûte que coûte empêcher Ousmane Sonko de participer aux élections présidentielles », a déclaré à l’ouverture de la séance l’un des avocats de l’opposant, Me Ousseynou Fall. « Depuis deux ans, moult procédures, moult mensonges ont été inventés contre Ousmane Sonko. On est à deux mois de l’élection. Macky Sall veut judiciariser un droit fondamental dont Ousmane Sonko doit pouvoir jouir », a-t-il ajouté.

Si elle est confirmée, la radiation de l’opposant le rend inéligible pour la présidentielle de 2024. Elle donne lieu à une bataille judiciaire menée par ses avocats contre l’État, engagé depuis plus de deux ans dans un bras de fer avec Ousmane Sonko. Ce dernier dénonce cette affaire ainsi que d’autres dont il fait l’objet comme des machinations visant à l’écarter de la présidentielle. Le pouvoir, de son côté, se défend de toute instrumentalisation de la justice.

Ousmane Sonko a été écroué fin juillet sous d’autres chefs d’inculpation, dont appel à l’insurrection, association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste et atteinte à la sûreté de l’État ; mises en cause qu’il conteste également.

(Avec AFP)

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