En Tunisie, Chaïma Issa condamnée à un an de prison avec sursis

Libérée le 13 juillet dernier dans l’attente de son jugement, l’opposante a été reconnue coupable d’ « offense » au chef de l’État par un tribunal militaire.

Manifestation de soutien à Chaïma Issa à Manouba,le 3 avril 2023. © Yassine Gaidi/Anadolu Agency via AFP

Publié le 13 décembre 2023 Lecture : 1 minute.

L’opposante tunisienne Chaïma Issa a été condamnée le 13 décembre à un an de prison avec sursis par un tribunal militaire qui l’a notamment reconnue coupable d’ « offense » au président Kaïs Saïed sur la base de déclarations dans les médias, selon ses avocats.

« La justice militaire condamne la militante politique Chaïma Issa à un an de prison avec sursis », a écrit sur Facebook, l’une de ses avocates, Islem Hamza.

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Une autre membre de son équipe de défense, l’avocate Dalila Ben Mbarek Msaddek a précisé, également sur Facebook, que l’opposante avait été condamnée à six mois de prison pour « incitation » aux militaires à désobéir aux ordres, à quatre mois pour « offense » au chef de l’État et de deux mois pour « propagation de rumeurs » dans le but de nuire à la sécurité publique.

« Ni comploteurs, ni traîtres. Opposants. »

Chaïma Issa, l’une des chefs de file de l’opposition, avait affirmé après son audition du 12 décembre devant un tribunal militaire que les opposants au président Saïed étaient traités comme « des criminels ». « Nous ne sommes pas des criminels. Nous ne sommes pas des comploteurs. Nous ne sommes pas des traîtres. Nous sommes des politiciens, opposants au coup d’État du 25 juillet » 2021, a-t-elle dit.

L’opposante de 43 ans, membre du Front de salut national (FSN), avait été emprisonnée en février lors d’arrestations en série dans les rangs de l’opposition. Elle avait été libérée le 13 juillet dans l’attente de son jugement.

Depuis février, plus d’une vingtaine d’opposants, d’hommes d’affaires et d’autres personnalités, qualifiés de « terroristes » par le président Saïed, sont emprisonnés sous l’accusation de « complot contre la sécurité intérieure ».

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(Avec AFP)

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