Afrique du Sud : l’inculpation pour meurtre des grévistes de Marikana suspendue

Le parquet sud-africain a annoncé dimanche qu’il allait suspendre l’inculpation pour meurtre de 270 grévistes arrêtés après la fusillade de la mine de Marikana (nord) le 16 août au cours de laquelle 34 de leurs collègues avaient été abattus par la police, et qu’ils seraient libérés sous condition.

Des mineurs de Marikana accusés d’actes de violence sont escortés par des policiers. © AFP

Des mineurs de Marikana accusés d’actes de violence sont escortés par des policiers. © AFP

Publié le 2 septembre 2012 Lecture : 1 minute.

"L’inculpation pour meurtre des 270 suspects actuels, qui de toute façon était provisoire, va être provisoirement retirée par le tribunal lors de leur prochaine comparution", a dit le chef du parquet, Nomgcobo Jiba, lors d’une conférence de presse.

"La décision et l’annonce des charges finalement retenues contre les personnes impliquées (dans les événements de Marikana) n’auront lieu qu’une fois que toutes les enquêtes auront été bouclées", a-t-il ajouté.

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"Les manifestants vont être remis en liberté conditionnelle (…) et leur cas va être reporté dans l’attente de la conclusion des enquêtes, des enquêtes menées par la commission" spéciale installée par le président Jacob Zuma, a-t-il précisé.

Loi anti-émeutes de 1956

Le ministre sud-africain de la Justice Jeff Radebe avait demandé des explications après l’inculpation de ces 270 mineurs grévistes pour le meurtre de leurs 34 camarades abattus par la police le 16 août.

Le magistrat Esau Bodigelo n’avait pas indiqué sur quel texte il s’était basé jeudi en les inculpant pour meurtre. Les inculpés faisaient partie des grévistes, armés de lances et de machettes, sur lesquels la police a tiré.

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De nombreux juristes estiment qu’il a utilisé une loi anti-émeutes de 1956, toujours en vigueur, qui était très prisée du temps de l’apartheid. Le texte prévoit que soit inculpée pour meurtre toute personne arrêtée sur le site d’une fusillade impliquant la police, que les victimes soient des policiers ou non.

Les intéressés seront libérés dès lundi, si leur adresse a pu être vérifiée, a précisé M. Jiba.
 

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