Côte d’Ivoire : la famille du porte-parole de Gbagbo en appelle au président ghanéen

La famille de Justin Koné Katinan, porte-parole en exil de l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo, arrêté au Ghana, a indiqué dimanche attendre une décision du président ghanéen John Dramani Mahama sur son éventuelle libération.

Justin Koné Katinan, alors ministre ivoirien du Budget, le 29 décembre 2010 à Abidjan. © AFP

Justin Koné Katinan, alors ministre ivoirien du Budget, le 29 décembre 2010 à Abidjan. © AFP

Publié le 26 août 2012 Lecture : 1 minute.

"Nous sommes sereins, il (Katinan) est en lieu sûr pour sa protection", a déclaré à l’AFP un membre de sa famille joint à Accra par téléphone depuis Abidjan.

"Nous attendons une décision du chef de l’Etat ghanéen, actuellement en voyage", a-t-il poursuivi. "Encore une fois, il n’est pas question d’extradition".

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Visé par un mandat d’arrêt international émis par Abidjan pour "crimes économiques", M. Katinan a été arrêté vendredi soir par la police ghanéenne alors qu’il revenait de Johannesburg. "Il a été entendu sur les accusations" du gouvernement ivoirien qui pense qu’il "serait impliqué dans les récentes attaques à Abidjan", a expliqué ce proche.

La juge ivoirienne en charge du dossier était partie samedi matin au Ghana mais n’a pu le ramener dans la journée comme attendu par les autorités ivoiriennes. Selon l’avocate de l’ex-ministre du Budget de M. Gbagbo, en exil depuis la fin de la crise postélectorale ivoirienne (décembre 2010-avril 2011) aux quelque 3.000 morts, M. Katinan est protégé par son statut de réfugié politique.

Attaques contre les FRCI

Son arrestation est survenue en plein regain de tension en Côte d’Ivoire, après une vague d’attaques meurtrières depuis début août contre les Forces républicaines (FRCI), l’armée ivoirienne, en particulier à Abidjan.

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Le gouvernement du président Alassane Ouattara a accusé des miliciens et militaires pro-Gbagbo qui bénéficieraient du soutien d’exilés au Ghana, ce que le parti de Laurent Gbagbo, le Front populaire ivoirien (FPI), a récusé.

Le Ghana, où le camp Gbagbo compte d’importants soutiens, a toujours refusé jusque-là d’exécuter les mandats d’arrêt visant des exilés pro-Gbagbo sur son sol.

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