Afrique du Sud : début des funérailles des victimes de Marikana, reprise partielle du travail à la mine

Les funérailles des victimes du drame de la mine de Marikana ont débuté samedi, avec l’enterrement de trois personnes, l’une dans la petite ville minière du nord de l’Afrique du Sud et deux autres dans la province du Cap.

Une femme pleure à la lecture du nom des victimes le 23 août 2012, à Mthatha. © AFP

Une femme pleure à la lecture du nom des victimes le 23 août 2012, à Mthatha. © AFP

Publié le 25 août 2012 Lecture : 2 minutes.

Des centaines d’habitants de Marikana et des mineurs ont assisté, dans le cimetière de la ville, à l’enterrement de Papi Ledingoane, 24 ans, selon la radio locale 702.

Il faisait partie des 34 mineurs tués le 16 août quand la police a ouvert le feu sur les centaines de travailleurs en grève protestant contre leurs conditions de travail.

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Portant des tee-shirts blancs, quelques uns des camarades du défunt ayant survécu à la tuerie portaient le cercueil devant le triste cortège où les membres de sa famille étaient en larmes et certains se sont évanouis.

Le ministre de la Santé, Aaron Motsoaledi, et le chef de cabinet du président Jacob Zuma, accompagnés de hauts responsables du gouvernement se sont joints au cortège.

Deux autres mineurs ont été enterrés dans la province du Cap, où habitaient la majorité des victimes.Les funérailles des autres victimes vont se poursuivre tout au long de la semaine.

Affrontement sanglant avec les mineurs

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Environ 3.000 foreurs avaient lancé le 10 août une grève illégale pour réclamer une forte augmentation de salaire, qui a dégénéré en affrontements avec les non-grévistes.

Dix personnes, dont deux policiers, ont été tuées dans ces affrontements, conduisant à la fusillade du 16 août où 34 mineurs ont été tués.

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La police affirme avoir tiré d’abord des gaz lacrymogènes et n’a ouvert le feu que lorsque les mineurs ont tiré. Les mineurs ont affirmé qu’ils n’étaient armés que de lances, de machettes et de battes.

La mine de Marikana est exploitée par le géant anglais Lonmin, troisième producteur mondial de platine.

Reprise partielle du travail

Samedi, Lonmin a indiqué que près de 60% des mineurs de l’un des deux groupes de puits de platine de Marikana avaient repris le travail et que les parties étaient toujours à la recherche d’un accord.

"Les puits de l’est ont repris le travail ce week-end et nous avons 57% de présence dans ces puits. Le reste de la mine est fermée en raison du week-end", explique Lonmin dans un communiqué.

Lonmin a indiqué qu’elle tenterait au cours du week-end de persuader les ouvriers de reprendre le travail après l’action policière la plus sanglante depuis la fin de l’apartheid.

"C’est une très bonne nouvelle que 57% des ouvriers de cette partie aient repris le travail", a déclaré à l’AFP une porte-parole de Lonmin, Sue Vey.

La compagnie n’a pas indiqué le nombre de mineurs au travail. Vendredi, le groupe avait indiqué que seulement environ 24% des 28.000 travailleurs de Marikana avaient repris.

Les pourparlers sont en cours pour trouver "un terrain d’entente pour toutes les parties", a affirmé le groupe. "Nous continuons à communiquer avec nos employés pour les assurer que nous travaillons tous ensemble pour trouver une solution et nous les encourageons à reprendre le travail", a ajouté la compagnie.

 

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