En Guinée, l’explosion d’un dépôt de carburant fait au moins 11 morts

Au moins 11 personnes ont été tuées et 88 autres gravement blessées dans l’incendie qui a touché le centre-ville de Conakry, le 18 décembre, après l’explosion du principal dépôt de carburant du pays. Les écoles et les administrations ont été fermées.

Un impressionnant incendie s’est déclaré dans le port de Conakry, dans la nuit du 17 au 18 décembre. © STRINGER / AFP

Un impressionnant incendie s’est déclaré dans le port de Conakry, dans la nuit du 17 au 18 décembre. © STRINGER / AFP

Publié le 18 décembre 2023 Lecture : 2 minutes.

Le sinistre est survenu aux environs de minuit heure locale au principal dépôt d’hydrocarbures de la Société guinéenne de pétrole (publique) à Kaloum, au niveau du quartier administratif et des affaires de Conakry.

« Les blessés arrivent par dizaines dans deux des principaux hôpitaux de Conakry, Ignace Deen et Donka », a affirmé peu après le drame, le docteur Mamadouba Sylla, un chirurgien de l’hôpital de Donka. « Huit corps calcinés ont été déposés à la morgue de l’hôpital Ignace Deen », a ajouté un haut responsable de cet hôpital, où ont été également envoyés de nombreux blessés.

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Le président du Conseil national de transition (CNT), l’organe législatif mis en place par les militaires au pouvoir depuis 2021, Dansa Kourouma, a confirmé que cet incendie avait causé « de nombreux dégâts y compris des pertes en vie humaine ».

Les écoles et stations-services fermées

« En attendant les enquêtes diligentées par le gouvernement pour connaître les causes exactes de l’incendie ainsi que le bilan humain et matériel de ce drame, j’appelle le peuple de Guinée à la solidarité et à la prière pour la nation en ces moments de dure épreuve », a écrit le chef de la junte Mamadi Doumbouya dans un texte publié sur sa page Facebook.

Le gouvernement a annoncé que les écoles demeureront fermées et demandé aux travailleurs du secteur public et privé de rester chez eux dans le grand Conakry, ce qui inclut la capitale et ses environs.

En fin de matinée, le feu est toujours actif dans la zone portuaire, mais a quand même baissé en intensité. Des dizaines de véhicules de la protection civile et des camions de la Société des eaux de Guinée (SEG) sont présents sur les lieux.

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« Les moyens supplémentaires sont en cours d’acheminement pour contenir l’incendie et minimiser ses conséquences », a déclaré le gouvernement, qui a également invité les populations « des zones limitrophes » du sinistre à « s’éloigner du site pour non seulement leur propre sécurité mais également permettre aux services d’opérer en toute sécurité ».

Les stations-services vont également rester fermées et « dans les prochaines heures, un bilan d’étape sera communiqué et une enquête sera ouverte pour situer les causes et les responsabilités », selon le gouvernement.

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Le courant complètement coupé

La zone portuaire est bouclée par les forces de sécurité, et des barrages filtrants ont été érigés par ces derniers sur plusieurs kilomètres. Une forte odeur de carburant brûlé se dégage du lieu sinistré.

« C’est un bruit assourdissant qui nous a réveillés, on était déjà endormis. Nous qui logeons près du Marché Niger, les vitres de notre habitation et celles de nos voisins ont été cassées. On est parvenu à nous éloigner de l’endroit », a confié une habitante de Kaloum, sous le choc.

Le quartier portuaire, habituellement bondé, a pris des allures de ville morte dans la matinée, quelques heures après le drame. Des dizaines de personnes ont quitté le centre-ville pendant la nuit, tandis que d’autres se terrent chez eux. « Le courant est complètement coupé dans le secteur », a assuré Thierno Diallo, qui s’est présenté en tant que douanier.

(Avec AFP)

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