CAN – Groupe E : tout est possible
Le groupe E peut être considéré comme un des plus ouverts de la Coupe d’Afrique des Nations, qui débute ce 13 janvier. Il présente également la particularité d’être composé de deux sélections d’Afrique australe, une rareté dans la compétition.
© WIKUS DE WET/AFP
CAN : équipes, sélectionneurs, favoris… la présentation, groupe par groupe
Quelle est la composition des groupes qui s’affronteront en phase finale de la CAN à partir du 13 janvier en Côte d’Ivoire ? Quel sera l’impact de cette sélection sur le déroulement de la compétition ? Pour tout savoir, c’est ici.
La Tunisie et le Mali sont présentés comme deux outsiders, mais il faudra les prendre très au sérieux. L’Afrique du Sud est un ton en dessous, mais elle est capable du meilleur… comme du pire.
Quant à la Namibie, elle aura encore du mal à franchir le premier tour de la CAN, ce qu’elle n’a jamais réussi à faire lors de ses trois apparitions précédentes.
Tunisie
Surnom : les Aigles de Carthage
Passé en Coupe d’Afrique : 21e participation. Un titre (2004), finaliste en 1996, troisième en 1962.
Le sélectionneur : Jalel Kadri (51 ans, Tunisie). Il a entraîné de nombreux clubs en Tunisie, en Libye et dans le golfe Persique, avant d’exercer en tant que sélectionneur pour la première fois au mois de janvier 2022.
La star : Youssef Msakni (33 ans, attaquant, Al-Arabi, Qatar). Ce surdoué, révélé à l’Espérance Tunis, a préféré le Qatar à l’Europe, où il n’a fait qu’une brève et inodore apparition à Eupen (Belgique), pour exprimer son talent. Msakni est le capitaine des Aigles et va disputer sa 8e phase finale de CAN.
Mali
Surnom : les Aigles du Mali
Passé en Coupe d’Afrique : 13e participation. Finaliste en 1972, troisième en 2012 et 2013.
Le sélectionneur : Eric Chelle (46 ans, Mali). Il a succédé à Mohammed Magassouba après la CAN au Cameroun. Cet ancien défenseur des Aigles, qui n’avait entraîné que de modestes clubs français (Martigues et Boulogne-sur-Mer) a imposé son style et ses idées.
La star : Hamari Traoré (31 ans, défenseur, Real Sociedad, Espagne). Le capitaine malien, expérimenté et respecté, n’a rejoint la France qu’à l’âge de 20 ans. Aujourd’hui en Espagne après avoir été un des piliers du Stade Rennais, Traoré est le symbole d’une défense malienne souvent intraitable.
Afrique du Sud
Surnom : les Bafana Bafana
Passé en Coupe d’Afrique : 11e participation. Un titre (1996). Finaliste en 1998, troisième en 2000.
Le sélectionneur : Hugo Broos (71 ans, Belgique). Champion d’Afrique avec le Cameroun en 2017, cet ancien international belge a permis à l’Afrique du Sud de retrouver la CAN, après une absence au Cameroun en 2022.
La star : Percy Tau (29 ans, attaquant, Al-Ahly, Égypte). Formé à Mamelodi Sundowns, Percy Tau, après des expériences mitigées en Belgique et en Angleterre, brille à Al-Ahly. Il est le meilleur en exercice de la sélection sud-africaine.
Namibie
Le surnom : les Brave Warriors
Passé en Coupe d’Afrique : 4e participation. N’a jamais franchi le premier tour.
Le sélectionneur : Collin Benjamin (45 ans, Namibie). Auteur d’une honnête carrière à Hambourg (Allemagne), il a été désigné sélectionneur des Brave Warriors en 2022, après avoir été l’adjoint de Ricardo Manetti et Bobby Samaria.
La star : Denzil Haoseb (32 ans, défenseur, Orlando Pirates, Afrique du Sud). Recordman des sélections, il a effectué sers débuts avec les Brave Warriors en 2011. Haoseb évolue depuis quatre ans aux Orlando Pirates, un des meilleurs clubs sud-africains.
L’avis de… Ferdinand Coly (ancien international sénégalais, vice-champion d’Afrique en 2002)
« Le Mali a un gros potentiel, beaucoup de talent mais à chaque fois, cette équipe a du mal à franchir le palier décisif. Je pense qu’elle peut aller loin, comme la Tunisie qui joue bien et a une belle assise défensive. L’Afrique du Sud est un peu un mystère : elle est assez irrégulière, imprévisible et capable du meilleur comme du pire. La Namibie progresse, mais je ne pense pas qu’elle passera le premier tour. »
