Ecobank : Kolapo Lawson quitte la présidence

A l’issue d’un nouveau conseil d’administration, le président du conseil d’administration d’Ecobank a présenté sa démission, acceptée par les administrateurs. Le Camerounais André Siaka a été nommé président par intérim.

Fils d’un des fondateurs, Kolapo Lawson était président depuis 2009. © Jeune Afrique

Fils d’un des fondateurs, Kolapo Lawson était président depuis 2009. © Jeune Afrique

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© Vincent Fournier pour JA

Publié le 30 octobre 2013 Lecture : 2 minutes.

Mis à jour le 30-10-13 à 11:16 CET.

À l’issue d’un nouveau conseil d’administration qui s’est tenu le 29 octobre à Accra, Kolapo Lawson, président d’Ecobank depuis 2009, a remis sa démission. La démission a été acceptée par les administrateurs. L’homme d’affaires nigérian, fils d’un des fondateurs du groupe bancaire panafricain, restera toutefois au conseil jusqu’au 31 décembre 2013 avant de se retirer complètement. Le Camerounais André Siaka, vice-président depuis 2009 et administrateur non exécutif depuis 2006, a été nommé président par intérim.

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Trouble affaire

Le groupe traverse en effet depuis quelques mois une crise de gouvernance ainsi qu’une tempête médiatique. En avril dernier, la banque centrale du Nigeria a écrit au groupe pour lui signaler que M. Lawson n’avait pas remboursé ses dettes de la structure de défaisance Amcon. Les dettes ont depuis été remboursées. Surtout, la directrice Finance et Risques, membre du conseil d’administration (suspendue le 6 août), Laurence do Rego a attaqué dans un courrier adressé aux autorités financières accusant Kolapo Lawson ainsi que le directeur général Thierry Tanoh de plusieurs actes de mauvaise gestion.

La révélation de ces deux affaires par le quotidien britannique Financial Times a fait grand bruit dans une période de redressement de la banque, tant financière que boursière. Depuis, dans une longue enquête, Jeune Afrique a révélé que ces affaires et leur révélation intervenaient dans un climat trouble, pointant du doigt notamment le comportement des actionnaires sud-africains PIC et de l’ancien directeur général Arnold Ekpe.

Réputation

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Commentant sa décision, Kolapo Lawson a reconnu le besoin de sauvegarder l’image d’Ecobank dans une période troublée : « Je suis tout à fait conscient de l’incertitude que cette spéculation médiatique actuelle a fait planer sur l’institution. Je tiens donc à prendre les mesures nécessaires pour mettre un terme à cette situation. »

Le désormais ex-président d’Ecobank ajoute : « Afin de conférer une entière crédibilité à ces enquêtes [décidées par le Conseil d’administration suite aux allégations de Laurence do Rego, NDLR], j’ai décidé qu’il serait inapproprié pour moi d’être celui qui dirige ce processus. » Par ailleurs, le 11 septembre 2013, Gervais Koffi Djondo, co-fondateur et président d’honneur du groupe, avait déjà appelé Kolapo Lawson à démissionner afin de sauver la réputation du groupe.

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Contribution

S’exprimant au nom du conseil d’administration, André Siaka a tenu à saluer le travail de son prédécesseur : « En tant qu’administrateur de Ecobank Nigeria, de Ecobank Togo et de ETI pendant plus de vingt ans, il a apporté une contribution vraiment exceptionnelle à cette grande entreprise panafricaine. Nous lui adressons nos très sincères remerciements pour son ardeur au travail et son engagement, son leadership et sa bonne compagnie. »

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