Gabon : l’opposition manifeste pour réclamer une conférence nationale

L’Union nationale (UN), parti d’opposition gabonais dissout par les autorités en 2011, a organisé samedi à Libreville une manifestation pour demander l’organisation d’une conférence nationale.

Une rue de Libreville, au Gabon. © Desirey Minkoh/AFP/Archives

Une rue de Libreville, au Gabon. © Desirey Minkoh/AFP/Archives

Publié le 29 juillet 2012 Lecture : 1 minute.

"Nous demandons la tenue d’une conférence nationale souveraine. Nous nous inscrivons en faux dans la position du gouvernement qui (…) dit qu’il n’y a pas de crise au Gabon. Nous disons que la crise existe et qu’elle est visible", a déclaré Guy-Roger Ondzaghe, l’un des organisateurs de la manifestation réunissant environ 2.000 personnes au quartier populaire de Nzeng Ayong.

"Le Gabon ne connaît aucune crise sociale, aucune crise politique, aucune crise institutionnelle. Une conférence nationale ne se justifie pas", avait pour sa part déclaré jeudi le porte-parole de la présidence Alain-Claude Bilie-By-Nze.

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Le chef de l’UN, André Mba Obame, qui revendique la victoire à la présidentielle 2009 remportée par Ali Bongo, vient d’annoncer son prochain retour au pays, après plus d’un an de convalescence en Afrique du Sud et en France.

Une partie de l’opposition gabonaise proche de l’UN a demandé début juillet, depuis Paris où le président Ali Bongo Ondimba était en visite, l’organisation d’une conférence nationale et une nouvelle Constitution.

"Processus de monarchisation"

Baptisé "Rencontre de Paris. Comment sortir le Gabon de la crise ?", le document avait été rédigé par André Mba Obame, ex-ministre de l’Intérieur, le président de l’UN Zacharie Myboto et l’ancien Premier ministre Jean Eyeghe Ndong, ainsi que des membres de la société civile et de la diaspora gabonaises proches de l’UN.

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"Il doit être mis fin (…) au processus de monarchisation en cours au Gabon. A cette fin (…) priorité doit être donnée à une initiative impliquant toutes les Gabonaises et tous les Gabonais à travers une Conférence nationale souveraine" en septembre 2012, affirmait le texte.

Le document proposait un calendrier où figuraient "la dissolution de l’Assemblée nationale, la réhabilitation de l’UN (…), l’adoption d’un nouveau code électoral" et "l’adoption par référendum de la nouvelle Constitution" avec des "élections générales (présidentielle, législatives, locales et sénatoriales)" en octobre-décembre 2013.

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