Présidentielle en Algérie : Abdelmadjid Tebboune se représentera-t-il ?
2024, un grand test démocratique pour l’Afrique
Ouvertes ou jouées d’avance, de nombreuses consultations électorales, dont neuf présidentielles, sont attendues cette année sur le continent. Tour d’horizon.
Partira, partira pas ? À moins de onze mois du scrutin, qui se tiendra en décembre 2024, on ignore si Abdelmadjid Tebboune a l’intention de se représenter. Sachant qu’il n’est pas dans les habitudes des présidents algériens de se prononcer sur leur avenir au palais d’El Mouradia des mois à l’avance, il faudra certainement attendre la fin du premier semestre pour connaître la décision du chef de l’État sortant.
Cette élection n’aura en tout cas rien de commun avec celle de décembre 2019, qui l’avait porté à la tête du pays au lendemain de la chute d’Abdelaziz Bouteflika, elle-même provoquée par le mouvement du Hirak.
Maître des horloges
Que sait-on, aujourd’hui, des intentions de l’actuel président ? Au début de son mandat, il laissait entendre à ses visiteurs qu’il ne s’éterniserait pas au pouvoir. Sa maladie – il a été gravement atteint par le Covid-19 et s’en est miraculeusement sorti – a accrédité la thèse qu’il pourrait passer le flambeau dès la fin de ce premier quinquennat. Il semble que son opinion ait évolué.
S’il décide de se représenter, le président, 78 ans, sera le grand favori de l’élection. En l’espace de quatre ans, il est en effet devenu le maître des horloges. Le Hirak, qui avait contesté son élection ? Laminé, neutralisé, anesthésié. Depuis février 2022, la contestation dans la rue est d’ailleurs interdite sous peine de poursuites judiciaires. L’armée, qui avait pesé de tout son poids pour le faire élire ? Rarement elle aura paru autant en symbiose avec la présidence. Abdelmadjid Tebboune s’affiche d’ailleurs régulièrement en compagnie de Saïd Chengriha, le chef d’état-major.
La presse, virulente à l’égard de son prédécesseur, a elle aussi été remise dans « le droit chemin ». Discréditée, effacée, l’opposition peine elle aussi à se faire entendre. Seul espace de contestation et de libre expression, les réseaux sociaux. Autant dire qu’un boulevard s’ouvre devant Abdelmadjid Tebboune. La seule vraie question étant : veut-il vraiment rester en fonction jusqu’à décembre 2028 ?
La Matinale.
Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.
Consultez notre politique de gestion des données personnelles
2024, un grand test démocratique pour l’Afrique
Ouvertes ou jouées d’avance, de nombreuses consultations électorales, dont neuf présidentielles, sont attendues cette année sur le continent. Tour d’horizon.
Les plus lus – Politique
- Sexe, pouvoir et vidéos : de quoi l’affaire Baltasar est-elle le nom ?
- Législatives au Sénégal : Pastef donné vainqueur
- Au Bénin, arrestation de l’ancien directeur de la police
- L’Algérie doit-elle avoir peur de Marco Rubio, le nouveau secrétaire d’État améric...
- Mali : les soutiens de la junte ripostent après les propos incendiaires de Choguel...