Mali : c’est aux Africains de « déterminer » quand intervenir, affirme Hollande

Il revient aux pays africains de « déterminer » quand et comment intervenir militairement au nord du Mali, contrôlé par des groupes armés islamistes, a estimé samedi le chef de l’Etat français, François Hollande lors de l’interview télévisée du 14 juillet.

François Hollande assiste au traditionnel défilé du 14 juillet sur les Champs Elysées, à Paris. © AFP

François Hollande assiste au traditionnel défilé du 14 juillet sur les Champs Elysées, à Paris. © AFP

Publié le 14 juillet 2012 Lecture : 2 minutes.

Il convient "que les Africains eux-mêmes puissent organiser le soutien au Mali", a déclaré M. Hollande.

Il faut "d’abord qu’il y ait un véritable gouvernement au Mali qui puisse prendre ses responsabilités, et qu’une intervention dans le cadre de l’Union africaine et des Nations Unies puisse se faire, ça, c’est aux Africains de déterminer et le moment et la force", a ajouté le président.

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"Nous devons apporter toute notre solidarité. Au Conseil de sécurité, il y a une résolution qui permet justement de faire cette intervention avec le soutien de l’ONU", a rappelé M. Hollande.

La Cédéao (Communauté des Etats d’Afrique de l’Ouest) prépare l’envoi éventuel d’une force militaire de quelque 3.000 hommes pour aider l’armée malienne à reconquérir le Nord, mais poursuit cependant des discussions avec des groupes armés sous l’égide de la médiation burkinabè dans la crise malienne.

L’envoi de troupes est soumis à une demande formelle des autorités de transition à Bamako. La Cédéao souhaite en outre un mandat de l’ONU pour intervenir, ce qu’elle n’a pas encore obtenu.

Armée démoralisée

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Le coup d’Etat militaire perpétré le 22 mars a accéléré la partition du Mali dont les autorités de transition, en place depuis le retrait des putschistes du pouvoir en avril, sont incapables de mettre fin à l’occupation du Nord où l’armée, démoralisée et sous-équipée, a été mise en déroute en quelques semaines.

Le Premier ministre malien Cheick Modibo Diarra est arrivé vendredi à Paris pour annoncer au président de transition Dioncounda Traoré, en convalescence en France, "sa décision de proposer une large ouverture à toutes les forces vives du pays" afin de reconquérir le nord du pays.

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La formation d’un gouvernement de large union est une exigence de la Cédéao qui la considère comme un préalable indispensable à la reconquête du nord du Mali occupé par deux groupes islamistes armés, Ansar Dine (Défenseurs de l’islam) et le Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao), alliés d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).

Ils en ont chassé les rebelles touareg du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA), leur ex-allié indépendantiste et laïc.

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