Élections en RDC : retour en vidéo sur un scrutin aussi crucial que chaotique
Retards dans l’ouverture des centres de vote, problèmes d’acheminement du matériel électoral, machines à voter en panne… Les couacs se sont accumulés lors des élections en RDC, au point que la commission électorale a décidé de prolonger les opérations de vote. Décryptage en vidéo.
Ils étaient près de 44 millions de Congolais à être appelés aux urnes, le 20 décembre, pour élire le futur président de RDC, les députés nationaux et provinciaux, ainsi que les conseillers communaux. Pendant des semaines, les défis logistiques ont fait craindre à nombre d’observateurs que le scrutin ne puisse se tenir dans les délais. La Commission électorale nationale indépendante (Ceni) a pourtant décidé de maintenir le calendrier.
Sans surprise, les couacs se sont multipliés. Dès les premières heures du scrutin, des incidents étaient ainsi signalés : bureaux de vote qui ouvrent en retard, voire n’ouvrent pas, machine à voter non livrées ou défectueuses, procès-verbaux absents…
Autant de problèmes qu’ont dénoncés les candidats de l’opposition, cinq d’entre eux ayant même réclamé l’annulation du scrutin et l’organisation de nouvelles élections.
Mise en garde du gouvernement de Tshisekedi
La Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco) et l’Église du Christ au Congo (ECC), deux des plus puissantes organisations religieuses du Congo, qui avaient déployé sur le terrain 25 000 observateurs, ont également signalé de nombreuses irrégularités. Le pasteur Eric Senga, de l’ECC, a même évoqué une « journée chaotique ».
Félix Tshisekedi, en lice pour un second mandat, ne s’est pour sa part pas exprimé sur le déroulement du scrutin. Jacquemain Shabani, son directeur de campagne, a cependant appelé au calme et à « ne pas céder à la manipulation », dénonçant ce qu’il a qualifié de « messages négatifs et contre-productifs pour la démocratie et le processus électoral ». Une demande également relayée par le gouvernement, qui invite « à ne pas se fier aux rumeurs répandues sur les réseaux sociaux dans l’objectif de perturber le processus électoral en cours ».
Denis Kadima, président de la Ceni, a pour sa part tenu à relativiser l’ampleur des difficultés rencontrées, tout en décidant de prolonger d’une journée supplémentaire les opérations de vote pour permettre au maximum d’électeurs congolais de glisser leur bulletin dans l’urne. Une prolongation qu’il a défendue au nom de la « justice ».
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