Égypte : le président Morsi annule la dissolution de l’Assemblée
Le nouveau président égyptien, Mohamed Morsi, a décidé dimanche, par décret, d’annuler l’arrêt de la Haute cour constitutionnelle dissolvant l’Assemblée du peuple, a rapporté l’agence officielle Mena.
![Le président égyptien, le 29 juin 2012. © AFP](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2012/07/08/008072012170541000000030062012095046000000photo_1340993589395-4-0_opt.jpg)
Le président égyptien, le 29 juin 2012. © AFP
Mise à jour le 08/07 à 17H20
Le nouveau président égyptien Mohamed Morsi a décidé dimanche, par décret, d’annuler l’arrêt de la Haute cour constitutionnelle dissolvant l’Assemblée du peuple, a rapporté l’agence officielle Mena.
"Le président Morsi a émis un décret présidentiel annulant l’arrêt pris le 15 juin 2012 pour dissoudre l’Assemblée du peuple et invite la chambre à se réunir de nouveau et à exercer ses prérogatives", indique la Mena. Le décret présidentiel prévoit "l’organisation d’élections anticipées pour la Chambre, 60 jours après l’approbation par référendum de la nouvelle Constitution du pays, et l’adoption d’une nouvelle loi régissant le Parlement", selon la Mena.
Le Parlement égyptien avait été dissout en application d’une décision de justice le déclarant illégal, une mesure contestée par les Frères musulmans, première force politique de l’Assemblée.
"Coup d’État" institutionnel
Dans son arrêt, la Haute cour constitutionnelle avait invalidé les élections législatives qui s’étaient achevées en janvier, en raison d’un vice juridique dans la loi électorale ayant régi le scrutin.
Ces élections s’étaient soldées par un raz-de-marée islamiste, près de la moitié des sièges revenant aux Frères musulmans, et près d’un quart aux fondamentalistes salafistes.
En l’absence de Parlement, le Conseil suprême des forces armées (CSFA) s’est attribué le pouvoir législatif. Les détracteurs du CSFA l’ont alors accusé d’avoir orchestré cette décision de justice pour s’adjuger le pouvoir législatif et les Frères musulmans avaient dénoncé un véritable "coup d’Etat", réclamant un référendum sur cette question.
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